Bon mois de juillet pour le commerce de détail américain

Comme l'a confirmé hier la Fed, les signes de reprise se multiplient. Le chiffre des ventes au détail pour le mois de juillet l'a encore une fois montré ce mercredi. Attendues en hausse de 0,9% par le consensus Reuters, elles s'affichent en hausse de 1,4% par rapport à juin. Une bonne nouvelle amplifiée par la révision à la hausse du chiffre de juin de +0,5% à +0,9%. Malgré un marché de l'emploi toujours en pleine déprime et qui ne présente guère de signes d'amélioration, les consommateurs américains semblent donc avoir retrouvé le chemin des dépenses. D'autant que les achats d'automobiles, gonflés par la guerre des prix que se livrent les constructeurs, et qui ont progressé de 3,2% sur un mois, ne sont pas les seules causes de cette reprise.Hors autos, les ventes au détail progressent en effet également au-delà des espérances des analystes en progressant de 0,8% sur un mois, alors que le consensus Reuters ne prévoyait une hausse que de 0,5%. Le département du Commerce signale notamment le dynamisme des secteurs de l'ameublement (+8,7% sur un mois) et du matériel de construction (+8,2% sur un mois). Du coup, Greg Anderson, économiste chez ABN Amro et cité par Reuters, n'hésite pas à parler de chiffres "impressionnants". "C'est une croissance solide qui touche la plupart des secteurs", ajoute-t-il. De bons chiffres, donc, qui montre notamment que le potentiel de dépense des consommateurs reste important et que le risque de déflation semble de plus en plus chimérique. Comme les signes de reprise de l'investissement se font désormais évidents, doit-on penser que l'économie américaine est sur le point de reprendre le chemin des années 1994-2000 et de la croissance tous azimuts, menée à la fois par l'investissement et la consommation ?Il convient d'être plus prudent. Comme le remarque Elisabeth Denison, économiste chez Dresdner Kleinwort Wassertstein, elle aussi interrogée par Reuters, ce chiffre est dû en grande partie à "une saisonnalité de la demande, notamment en raison des promotions de l'été". Le chiffre des ventes au détail est d'ailleurs souvent très volatil. Une correction est donc possible dans les mois qui viennent. D'autant que, on le sait, l'épée de Damoclès de l'emploi menace toujours le consommateur américain. Nul doute que, tant que cette menace planera, les ménages hésiteront à s'engager dans un processus durable de dépense.
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