L'Europe et les Etats-Unis d'accord sur une réforme de la politique agricole

C'est un premier pas vers le réglement de l'épineux problème des échanges agricoles mondiaux. Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenu à un accord de principe sur les réformes de la politique agricole, dans le cadre des négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).Certes, il ne s'agit encore que d'un "accord cadre contenant peu de détail", a déclaré Eric Mamer, lors d'un point presse. Mais un texte devrait pouvoir être présenté lors de la conférence ministérielle de l'OMC, qui se déroulera à Cancun du 10 au 14 septembre. "Des responsables ont été chargés de finaliser le texte. je suis sûr qu'ils vont y parvenir", a souligné Carlo Trojan, ambassadeur de l'Union européenne auprès de l'OMC.Le volet agricole est la question la plus sensible des négociations commerciales en cours sur la libéralisation du commerce mondial. En cause: les nombreux soutiens attribués par les pays riches à leur agriculture. D'après les pays en développement, ces aides -qu'ils estiment à plus de 300 milliards de dollars par an- les empêchent de faire jeu égal dans les échanges internationaux.Les Etats-Unis sont favorables à un fort allègement en matière de barrières au commerce de produits agricoles et de subventions à l'exportation. En revanche, l'Union européenne (notamment la France) et d'autres pays soumis à un fort lobby agricole souhaitent des réformes plus progressives.D'après un diplomate européen joint par Reuters, on s'acheminerait pour l'heure vers un projet hybride en ce qui concerne les droits de douane, avec une réduction des pourcentage en vigueur dans les précédents accords et un plafonnement plus strict, voire la suppression des droits dans certains cas. Une approche hybride qui s'appliquerait aussi aux subventions.L'enjeu est en tout cas de taille. Car la conférence de Cancun doit permettre aux participants de décider si la date-butoir de la fin 2004 reste réaliste pour conclure le Doha Round (visant à libérer l'ensemble des échanges commerciaux).Toutefois, si les discussions semblent avoir avancé, le pari n'est pas encore gagné. D'abord parce que l'accord risque de ne pas satisfaire les pays qui réclament des réformes de grande ampleur. Ensuite parce qu'il reste aux Etat membres de l'Union européenne à approuver le texte.
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