Equant pessimiste en 2003

Les chiffres publiés par Equant, la filiale de services de télécommunications aux entreprises de France Télécom, n'ont pas réservé de surprise particulière aux investisseurs. Seul la perte nette est plus élevée que ne l'attendaient les analystes. Elle ressort à 590 millions de dollars contre 376 millions un an auparavant et 402 millions pronostiqués par Aurel Leven. La différence provient "d'un amortissement de la totalité du goodwill de 155 millions de dollars et d'une charge d'amortissements hors goodwill plus élevée", écrit Aurel Leven. Sinon, l'Ebitda, qui ressort à 192 millions de dollars, est effectivement plus élevé que l'obectif initial de 180 millions, comme le groupe l'avait anticipé fin janvier. En 2001, le groupe a subi une perte brute d'exploitation de 8,7 millions de dollars. Cette amélioration s'explique par la politique de réduction des coûts mise en place par l'entreprise l'an passé. Equant a notamment réduit les effectifs de sa force de vente de 15%, fermé plus de 60 bureaux et réduit les coûts de son back office.Le chiffre d'affaires s'est inscrit en baisse de 3% sur un an à 2,9 milliards de dollars. A noter, les revenus en provenance des services d'intégration affichent un recul de 9,1% à 453 millions, en raison du climat économique morose, explique le groupe dans son communiqué. Les revenus des services de réseaux indirects, c'est-à-dire commercialisés par des opérateurs télécoms, sont en baisse de 10,1% à 422 millions, avec des baisses notables de la part de Sprint et de Deutsche Telekom. Et ce tandis que les services directs ont augmenté de 5,9% à 1,14 milliard de dollars.Pour 2003, le PDG Didier Delépine a précisé lors d'une conférence téléphonique que l'année serait "difficile". "Nous voyons nos résultats d'une façon relativement prudente, c'est-à-dire étale [stagnants, ndlr]", a-t-il poursuivi. "L'entreprise compte réaliser d'autres réductions significatives en 2003 dans ses dépenses d'ordre général et administratif", précisait le communiqué publié plus tôt. Mais le PDG a certifié qu'il n'y aurait pas de licenciements supplémentaires en plus de ceux déjà prévus dans le cadre de l'intégration de Global One.A Paris, le titre termine en baisse de 5% à 4,75 euros.
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