Nouvelles spéculations autour des banques allemandes

La spéculation autour des banques allemandes est relancée ce mercredi. Et cette fois, la Deutsche Bank est concernée. Un article publié ce matin par le Financial Times Deutschland affirme en effet que cet été, Sandy Weill, le président de la banque américaine Citigroup, aurait demandé au gouvernement allemand s'il entendait s'opposer à une éventuelle prise de contrôle par son groupe d'une banque allemande. Selon le même article, d'autres établissements de crédit américains auraient posé la même question dans les semaines suivantes. Le gouvernement allemand aurait répondu qu'il ne s'opposerait pas à une prise de contrôle par un groupe étranger.Voilà qui relance donc les rumeurs selon lesquelles les banques américaines pourraient intervenir dans la restructuration inévitable du paysage bancaire allemand. Comme certains groupes européens (RBS, Crédit Suisse, BNP Paribas) ont déjà affirmé leur intérêt pour les établissements outre-Rhin, ce mouvement promet de belles batailles boursières. De quoi entretenir la spéculation sur les quatre grandes banques allemandes (Commerzbank, Hypovereinsbank, Dresdner et Deutsche Bank).Cette information intervient deux jours après une interview du ministre allemand des Finances Hans Eichel au Spiegel, dans lequel il invitait les établissements germaniques à s'allier entre eux pour éviter une prise de contrôle par un groupe étranger. Selon le Financial Times, le ministre devrait organiser des discussions dans ce sens avec les dirigeants des grandes banques. En bref, si Berlin ne souhaite pas refuser la possibilité d'une OPA venant de l'étranger, il continue de préférer l'option germano-allemande. Mais le quotidien allemand affirme que l'actionnaire majoritaire de Dresdner, Allianz, examinerait l'option d'une fusion avec HVB. Même si aucune négociation n'est en cours formellement.Dans l'immédiat, le grand gagnant de ces rumeurs est le titre Deutsche Bank. En milieu de journée, il gagnait près de 2,7%, portant sa hausse sur la semaine à 7,2%. Il est vrai que, dans l'article du Financial Times Deutschland, un banquier affirme clairement que "sans hésitation, la seule banque allemande qui peut intéresser Citigroup est la Deutsche Bank". Il est vrai que la capitalisation de cette dernière - 34 milliards d'euros - ne fait pas peur au géant boursier qu'est Citigroup puisque sa capitalisation équivaut à 206 milliards d'euros et qu'il dispose de l'équivalent de 21 milliards d'euros de liquidités. Néanmoins, en fin de séance, les prises de bénéfices ont fait reculer l'action Deutsche Bank qui n'a finalement gagné que 0,78%.
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