Les trackers auraient-ils désormais du mal à séduire les investisseurs? Après avoir connu une spectaculaire envolée l'an passé (+106%), les volumes d'échanges n'ont en effet cessé de baisser depuis le mois de juillet. Derniers chiffres en dates publiés par Euronext, les données de l'activité pour le mois de novembre montrent de nouveau une nette dégradation de ce segment. Déjà en repli de 30% en octobre, le nombre de transactions sur trackers a reculé de 25,6% en novembre (28.859).En réaction à cette publication, l'action Euronext cède un peu de terrain (-1%) dans un marché pourtant optimiste. Néanmoins, la situation est loin d'être catastrophique. D'abord parce que le segment des trackers avait pris de l'avance en début d'année; ce qui lui permet d'afficher encore une hausse de 19,8% au cumul des onze premiers mois de l'année. Ensuite, parce qu'au niveau du groupe, cette activité reste marginale.Or, pour le reste, les chiffres sont relativement réconfortants, notamment en ce qui concerne les actions. Repartie de l'avant depuis la rentrée, l'activité n'a pas faibli en novembre. La moyenne quotidienne de transactions (de 599.282) a gagné 7% en un mois et plus de 10% par rapport à novembre 2002. Du coup, malgré un calendrier défavorable (20 jours d'ouverture contre 21), l'activité mensuelle sur actions s'est appréciée de 5,5% en un an avec près de 12 millions de transactions.Ce dynamisme a naturellement rejailli sur l'ensemble de la division "produits cash" (actions et trackers) dont l'activité a progressé de 3,9% sur le mois, grâce à une moyenne d'échanges quotidiens en hausse de 9% (627.692). Qui plus est, l'année devrait se terminer sur une tendance assez proche puisqu'au cumul sur onze mois, la moyenne d'échanges quotidiens est également en progression de 9%.Enfin, le mouvement constaté ces derniers mois sur Euronext.liffe, le marché des dérivés, s'est poursuivi. Les volumes sont toujours en baisse sur les produits actions (-17% sur le mois et au cumul de l'année). Mais les dérivés sur produits de taux sont toujours en forte hausse (+15% sur le mois et +40% sur l'année). Les deux effets s'équilibrant, le marché global des dérivés reste stable sur l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:03

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