Vivendi prêt à accepter l'offre de Deutsche Telekom sur PTC

Deutsche Telekom veut mettre le cap à l'Est. Lundi, lors d'une conférence téléphonique, l'opérateur allemand a annoncé qu'il offrait 1 milliard d'euros en échange des 51% qu'il ne détient pas encore dans le premier opérateur de téléphonie mobile polonais, PTC (Polska Telefonica Cyfrowa).Ces 51% appartiennent actuellement à Elektrim Telekomunikacja (ET), un consortium formé par Vivendi (51%) et le holding polonais des télécoms et de l'énergie, Elektrim (qui a déposé son bilan en septembre 2002). C'est donc auprès de ces deux groupes que Deutsche Telekom a déposé son offre, qui ne sera pas relevée et reste valable jusqu'au 5 septembre, selon l'Allemand.Une vente de PTC scellerait en tout cas le sort du consortium ET, lequel a déjà vendu pour 110 millions d'euros ses actifs dans la télévision par câble en novembre 2002.Encore évalué à 3 milliards d'euros il y a un an, PTC ne vaut donc plus aux yeux de Deutsche Telekom "que" 2 milliards d'euros. Néanmoins, la proposition de l'Allemand offre une porte de sortie rapide pour Vivendi, qui depuis de long mois ne cache pas son intention de mettre fin à son aventure polonaise dans laquelle il a investi 1,2 milliard d'euros.Un accord avec Deutsche Telekom lui permettrait notamment d'atteindre plus aisément ses objectifs de désendettement, qui portent sur 7 milliards d'euros de cessions d'actifs sur l'année et dont seuls 2,9 milliards ont été réalisés jusqu'ici. Bref, Vivendi pourrait appréhender plus sereinement la vente de ses actifs américains.Dès mardi, Vivendi Universal a d'ailleurs annoncé qu'il soutiendrait l'offre de Deutsche Telekom. "Vivendi Universal proposera au conseil d'administration d'Elektrim d'accepter cette offre", a précisé un porte-parole du groupe de Jean-René Fourtou.Côté Deutsche Telekom, l'endettement est aussi un sujet de préoccupation. C'est pourquoi l'opérateur a immédiatement tenu à rassurer le marché, en affirmant que cette offre ne remettait absolument pas en cause ses objectifs. Rappelons que Deutsche Telekom est déjà en avance sur son plan. A fin juin, il a ramené sa dette à 53 milliards d'euros, alors qu'il vise une fourchette de 49,5-52,3 milliards à la fin de l'année.
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