Nexans restera dans le rouge en 2003

Le fabricant de câbles Nexans continue de souffrir de la mauvaise conjoncture qui pèse sur les secteurs à la fois des télécommunications et de l'équiquement électrique. En publiant ses résultats du deuxième trimestre, le groupe français a confirmé à la communauté financière qu'il terminerait l'année 2003 sur une perte nette, même si le déficit devrait être inférieur à 2002 (-40 millions d'euros). L'ancienne filiale d'Alcatel a également prédit que son taux de rentabilité opérationnelle serait proche de celui de 2002, c'est-à-dire de 1,2%.Au premier semestre, la conjoncture, caractérisée par le faible niveau des investissements des industriels, a continué de peser sur l'activité. Le chiffre d'affaires du groupe s'est effrité à 1,99 milliard d'euros, soit une baisse de 10,59% sur un an. Le recul se limite à 3,08% à change et cours des métaux constants. La division Energie, en dépit des "excellentes performances dans les infrastructures", précise Frédéric Vincent, le directeur financier, est demeurée stable à 1,033 milliard d'euros. A noter: le redressement de la division Télécoms. Principale source de pertes en 2002, elle commence à profiter de la restructuration menée ces derniers mois. Les ventes de la branche se sont stabilisées à 276 millions d'euros, tandis que la perte opérationnelle a été ramenée à 1 million d'euros, contre 22 millions l'an passé.En revanche, la dette du groupe est passée de 52 à 142 millions d'euros au cours du semestre, augmentation principalement due aux acquisitions, programme de rachat d'actions et dividendes. Et le cash flow, s'il s'est amélioré, reste négatif, à -18 millions d'euros contre -31 millions il y a un an. Le salut de Nexans tient donc à la seule reprise de son activité, qui semble encore éloignée, selon l'avis de la société de bourse Aurel Leven.En dépit de résultats et de prévisions mitigés, Nexans réfléchit toujours à des opérations de croissance externe. Le PDG du fabricant de câbles, Gérard Hauser, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse, que Nexans était toujours intéressé par la reprise de la branche transmission et distribution (T&D) d'Alstom, après avoir retiré sa candidature un mois plus tôt. Le dirigeant s'est dit prêt à s'entendre avec Areva, le seul groupe ayant déposé une offre ferme sur cet actif. "Nous avons redit à la direction d'Alstom notre intérêt à poursuivre la discussion si l'offre d'Areva n'était pas retenue ou si Alstom renonçait [à ce projet]", a-t-il expliqué. Il a également confirmé que la valorisation de T&D était de l'ordre du milliard d'euros. Pour mener à bien ce rachat, le groupe pourrait procéder à une augmentation de capital. Mais Nexans pourrait aussi se contenter d'une partie seulement de T&D, dans la mesure où ce qui l'intéresse en premier lieu, c'est le métier d'opérateur. A Paris, le titre termine en hausse de 2,55% à 16,10 euros à la clôture.
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