Le marché apprécie le maintien des prévisions de LVMH

Une confirmation d'objectifs: il n'en a pas fallu plus ce jeudi pour donner un coup de fouet à l'action LVMH, qui en fin d'après-midi s'envole de 6,1%, à 42,45 euros. Un peu plus tôt, lors de son assemblée générale, le groupe de luxe (propriétaire de La Tribune) a en effet réaffirmé, via son président Bernard Arnault, qu'il attendait toujours une hausse "sensible" de son résultat d'exploitation en 2003. La barre des 2 milliards d'euros de résultat d'exploitation atteinte l'an passé (+29%) devrait donc être de nouveau dépassée.Si un vendeur de la Deutsche Bank contacté par l'AFP se réjouit de ce discours "très positif", certains seront peut-être tentés de juger la réaction de la Bourse exagérée face à ce qui n'est finalement que le maintien de pronostics déjà établis début mars.Mais ce serait oublier que le contexte a nettement changé depuis deux mois. La guerre en Irak, la baisse du dollar et l'épidémie de SRAS étant notamment passées par là, les discours dans le secteur sont devenus de plus en plus prudents, voire pessimistes. Ainsi, à peine les opérations militaires ont-elles été déclenchées en Irak que Richemont s'est empressé d'avertir le 21 mars que son résultat d'exploitation annuel (à fin mars) pourrait chuter de 40%.Une semaine plus tard, c'est Gucci qui a fait preuve d'une grande prudence compte tenu de la situation géopolitique. En conséquence, la maison florentine a décidé de réduire de moitié ses investissements cette année et a estimé impossible de donner des perspectives chiffrées.Enfin, cette semaine, Hermès a bien réussi à limiter la casse et à dépasser les attentes des analystes sur le premier trimestre. Néanmoins, les ventes en recul de 6% en avril laissent entrevoir un deuxième trimestre plus difficile. Certains analystes ont d'ailleurs fait part de leur inquiétudes. C'est ainsi que BNP Paribas a dégradé la valeur de "surperformance" à "neutre".Dans ces conditions, on comprend mieux la réaction de soulagement du marché ce jeudi après le discours de LVMH. Car Bernard Arnault a souhaité relativiser les craintes quant à sa société. Bien que reconnaissant évoluer actuellement dans une conjoncture perturbée, il a précisé que les conséquences de la guerre en Irak sont "derrière nous" et que les appels au boycott de produits français n'ont eu sur LVMH "aucun effet". Enfin, s'il a reconnu que le SRAS pourrait perturber les activités en aéroport et de distribution sélective, il a rappelé que l'épidémie touchait une zone ne représentant que 6% du chiffre d'affaires du groupe.
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