Kingfisher voit les analystes relever leurs prévisions

Kingfisher est optimiste après avoir dressé le bilan de son premier trimestre (au 3 mai). Et fait plutôt inhabituel, il l'est même tellement que, selon lui, la qualité des résultats délivrés devrait inciter les analystes à revoir leurs attentes en matière de résultat annuel. Ainsi, il s'attend à ce que les prochaines prévisions du marché s'établissent autour de 740 millions de livres (1,03 milliard d'euros) au lieu de 725 millions actuellement.Si le distributeur se permet de faire un tel appel du pied aux professionnels, alors que lui-même n'a pas chiffré ses propres ambitions, c'est qu'il a déjà fait un grand pas en avant sur les trois premiers mois de son exercice qui sera clos début 2004. Ainsi, entre le 2 février et le 3 mai, les ventes ont progressé de 9,2% (+4,1% en comparable), à 2,63 milliards de livres. Une performance d'autant plus remarquable que la plupart des distributeurs britanniques peinent actuellement à améliorer leur chiffre d'affaires.Mieux encore, la rentabilité est au rendez-vous. Le résultat d'exploitation s'est envolé de 34,4%, à 154 millions d'euros. Dans ces conditions, la marge a gagné 1,1 point, à 5,85%. Certes, c'est inférieur aux 6,5% affichés sur l'ensemble de l'exercice passé. Mais rappelons que Kingfisher était monté en puissance au cours de l'exercice.Comme l'an passé, c'est le bricolage qui a été le moteur du groupe. Profitant de "conditions météorologiques favorables" (que ce soit en France avec Castorama ou au Royaume-Uni avec B&Q) et de l'accroissement des marges brutes, le résultat d'exploitation de la branche a gagné 29,8% à 137,2 millions de livres.A l'inverse, et malgré ce que pourrait laisser croire un résultat d'exploitation en hausse de 71,8%, la division électro-domestique et ameublement a encore souffert. En fait, si le bénéfice opérationnel est passé de 12,4 à 21,3 millions d'euros, c'est uniquement grâce au retrait d'Allemagne où l'an passé à la même période l'activité avait été déficitaire de 10,7 millions de livres. Autrement, "en France, le marché de l'électro-domestique a continué de baisser en raison de la crise de confiance des consommateurs", précise Kingfisher. Au Royaume-Uni, les efforts de gestion n'ont permis de dégager qu'un profit symbolique de 800.000 livres et à l'international, le déficit s'est creusé.Mais, pour Kingfisher le point d'orgue de son recentrage sur le bricolage approche à grands pas (voir ci-contre). Comme il l'avait annoncé à la mi-avril, c'est en effet avant la fin juillet qu'il doit mettre en Bourse son pôle électroménager, regroupé sous le nom de Kesa. Dans son communiqué de ce mercredi, il ne s'attarde pas sur le sujet, précisant simplement que le processus est "en cours".En Bourse, l'action gagne 0,75%, à 269 pence, en fin de journée.
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