Le 5 décembre prochain, Goodyear ne comptera plus que treize sites de production en Amérique du nord. Le fabricant de pneumatiques, crédité d'une part de marché mondial de 22%, va fermer une de ses usines dans l'Alabama employant 1.100 personnes. Cette fermeture n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où il y a quinze jours Goodyear avait annoncé que deux de ses unités de production ne seraient plus "protégées" par les nouveaux accords salariaux conclus avec le syndicat USWA et risquaient donc de subir des suppressions d'emplois.Goodyear, qui traverse une passe difficile avec une perte semestrielle de 237 millions de dollars après un déficit historique en 2002 de 1,1 milliard de dollars, cherche à renouer avec la rentabilité. Dans ces conditions, le groupe coupe dans les coûts de production là où ils sont jugés les plus élevés. Et c'est le cas de l'usine de Huntsville dans l'Alabama, se justifie Goodyear. Le fabricant de pneus a également obtenu de l'USWA de pouvoir supprimer 40% des emplois au sein du site de Kelly-Springfield au Texas.La fermeture de l'usine d'Huntsville se traduira dans les comptes du quatrième trimestre de Goodyear par une charge exceptionnelle de 255 millions de dollars. Le groupe attend de cette restructuration des économies annuelles de l'ordre de 100 millions de dollars. Avant l'annonce de ces dernières mesures de restructuration, Goodyear avait déjà procédé à la suppression d'un millier d'emplois en plusieurs vagues successives.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:29

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