2003, une année imprévisible pour UBS

2002 aura été une année plutôt médiocre pour UBS. Sur l'ensemble de l'année, l'UBS a réalisé un bénéfice net de 3,535 milliards de francs suisses (2,43 milliards d'euros), en baisse de 28,9% sur les 4,973 milliards de l'année précédente. Ce recul est principalement dû à un correctif de valeur qui a lourdement pesé sur les comptes du quatrième trimestre. La première banque suisse a en effet abandonné sa marque Paine Webber (gestion de grosses fortunes aux Etats-Unis), pour ne conserver qu'une marque unique, ce qui l'a fait plonger dans le rouge au quatrième trimestre. UBS a ainsi accusé une perte nette de 101 millions de francs suisses (69 millions d'euros), alors que les analystes anticipaient une perte de 65 millions de francs suisses. Sur la même période un an plus tôt, la banque avait affiché un bénéfice de 1,1 milliard de francs suisses (758 millions d'euros). Sans tenir compte de ce correctif, le bénéfice net annuel de l'UBS n'aurait baissé que de 12 % en 2002. Si les résultats du quatrième trimestre sont très décevants, les résultats annuels s'inscrivent en légère baisse par rapport aux objectifs du groupe. Ainsi le rendement des fonds propres s'inscrit à 13,9 %, contre 14,8 % en 2001, et s'avère inférieur à la fourchette fixée de 15-20 %. Le bénéfice par action a fléchi de 8 % à 4,57 francs suisses. Une baisse dont UBS estime avoir limité l'impact grâce à un programme de rachat d'actions qui a eu "une incidence positive". Sur 2002-2003, l'UBS a ainsi racheté pour 5,4 milliards de francs suisses d'actions, et un nouveau porgramme de rachat vient d'être lancé pour le même montant. Dans un communiqué, l'UBS dresse la liste des facteurs négatifs qui ont pesé sur ses résultats : "Corrigée des facteurs financiers exceptionnels, la baisse du produit d'exploitation est de 9 % et reflète le faible attrait des marchés pour les investisseurs, les conditions de négoce moins dynamiques, la poursuite de pertes décevantes dans les activités de private equity [financement d'entreprises non cotées en bourse], ainsi que la baisse des fonds gérés, qui a eu un impact sur les commissions régulières". La première banque suisse a ainsi perdu 1,76 milliard au titre des "private equity", soit une aggravation de 70 % de sa perte par rapport à 2001. Cela dit, les activités de gestion de fortune du groupe - y compris sous la marque Paine Webber - ont bénéficié d'afflux nets d'argent frais tout au long de 2002. "Malgré des conditions de marché difficiles, accentuées par l'amnistie fiscale décrétée en Italie au premier semestre, la clientèle aisée a investi 35,1 milliards de francs suisses de fonds nouveaux" précise le communiqué. L'UBS a, notamment, récolté 2 milliards dans ses nouveaux centres européens de gestion de fortune, ouverts dans les principales capitales de l'Union européenne.Selon Peter Wuffli, président du directoire du groupe, bien que 2002 ait été "l'une des années les plus difficiles qu'ait connu le secteur financier", les activités du groupe "ont fait montre d'une résistance et d'une compétitivité remarquable". Toutefois, a-t-il déclaré à l'agence Reuters, "il est impossible de prédire si une reprise interviendra d'ici la fin de l'année".Le marché se montre déçu à l'annonce des ces résultats, notamment ceux du quatrième trimestre. A la Bourse de Zürich, l'action chute de 5,43% à 61 francs suisses.
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