Les investisseurs n'attendaient pas de bonnes nouvelles de Rexel. Et de fait, pour le distributeur de matériel électrique, filiale à 72% du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR), l'année 2002 a été éprouvante. Le groupe, dont le chiffre d'affaires avait baissé de 7,3% en 2002 sous l'impact des effets de change négatifs et des difficultés rencontrées aux Etats-Unis, son plus gros marché, a publi mardi des résultats qui se situent au plus bas de la fourchette des analystes. Rexel a en effet annoncé mardi soir une perte nette de 31,2 millions d'euros, contre un bénéfice de 179,5 millions en 2001. Des charges exceptionnelles de 162,7 millions d'euros, intégrant le coût de restructurations et de dépréciations d'actifs, ont lourdement pesé sur les comptes. Et ces charges sont supérieures aux estimations moyennes des analystes, qui s'élevaient à 150 millions d'euros. Le résultat d'exploitation a baissé de 27% à 292 millions d'euros contre 400,1 millions en 2001, en ligne avec les prévisions des analystes. La marge d'exploitation ressort à 4% contre 5% l'an passé, précise le groupe, qui a accéléré son plan de restructuration. En 2002, Rexel a réduit ses effectifs de 1.300 personnes et ses charges de personnel de 2,7% par rapport à 2001. La direction du groupe a indiqué qu'elle verserait un dividende de 0,95 euro par action, tandis que les analystes tablaient plutôt sur 1,07 euro.En ce qui concerne 2003, le communiqué publié par Rexel affirme que "les mesures d'adaptation continuent à être mises en oeuvre conformément au calendrier prévu en octobre 2002. Elles se poursuivront en 2003 et permettront au groupe, une fois achevées, une amélioration de sa rentabilité d'exploitation".Mardi, l'action avait dévissé de 6,37% à 30,15 euros, dans l'anticipation d'un résultat net dans le rouge. Et mercredi, la chute s'est accentuée: elle perd 7,13% à 28 euros à la clôture.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:28

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