Suite à l'annonce, hier, d'une forte croissance de son chiffre d'affaires - + 19 % sur le quatrième trimestre et + 6,1 % sur l'année 2002 - Clarins a vu son titre bondir à la Bourse de Paris. Après avoir affiché une forte hausse de près de 20 % en début de journée, l'action gagnait 10,55% à la clôture, à 44 euros.Le marché apprécie d'autant plus que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 3,5% du chiffre d'affaires pour 2002. Pour l'ensemble de l'année, les ventes se chiffrent à 922,6 millions d'euros. Aurel Leven observe que "le chiffre d'affaires est bien supérieur aux prévisions" et que "c'est surtout Clarins ( 59 % du chiffre d'affaires du groupe qui comprend aussi un pôle couture) qui a permis de tirer l'activité du groupe, grâce à un quatrième trimestre en forte croissance, mais aussi l'Amérique du nord (26 % du chiffre d'affaires) avec une croissance de + 31 % au quatrième trimestre". Mais selon Pierre Milet, directeur financier du groupe, Clarins reste pénalisé par un effet dollar qui, aux Etats-Unis, risque d'annuler l'essentiel de sa croissance.De plus, Clarins a indiqué, dans un communiqué, qu'il devrait dégager en 2002 "une marge opérationnelle supérieure à ses prévisions" grâce à la forte progression des ventes sur le dernier quadrimestre et au contrôle strict des dépenses non productives. La marge sera donc bien meilleure que ce qu'anticipait le groupe, à savoir une marge opérationnelle 2002 inférieure à celle de 9,2% de 2001.Bonne année, donc, pour le numéro un européen des produits de beauté qui a bénéficié du lancement d'un programme plus étoffé de nouveaux produits - ligne de soins pour homme de la marque Clarinsmen - et d'une meilleure base de comparaison avec le mauvais quatrième trimestre 2001.Historiquement spécialiste des produits de soins de beauté haut de gamme 100% à base de plantes, Clarins s'est développé dans le maquillage et les parfums. Aujourd'hui, le groupe comporte 19 filiales de distribution, à travers 150 pays, avec plus de 4.800 personnes.En 2003, Clarins prévoit une progression de 5 % de ses ventes de cosmétiques à cours constants. Selon Aurel Leven, la cessation de l'activité de Mugler couture - dont Clarins a décidé, en décembre 2002, de ne conserver que la marque et le parfum - bénéficiera au groupe en 2003. Cela "devrait avoir un impact relatif de l'ordre de + 17 % sur les résultats", estime l'analyste.Lors d'une conférence de presse ce jour, Pierre Milet, directeur financier de Clarins, a évalué à 20 millions d'euros en 2002 la perte du pôle couture (Thierry Mugler). Pierre Milet n'a pas exclu une cession du pôle couture (hors marque et parfums) à un industriel qui accepterait de continuer à l'exploiter en reprenant les salariés et la marque sous licence. "On pourrait en discuter", a-t-il déclaré.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:26

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