Le baril de pétrole tout près des 40 dollars

Toujours plus haut: les cours du pétrole n'en finissent pas de monter. A l'ouverture du marché new-yorkais, le baril cotait 39,97 dollars, un niveau jamais atteint depuis octobre 1990, peu avant le début de la première guerre du Golfe. Hier, le baril était monté jusqu'à 39,70 dollars. A Londres, le baril de Brent a dépassé jeudi les 37 dollars, un chiffre là aussi inédit depuis octobre 1990.Le marché est toujours tétanisé par la peur d'un attentat contre un terminal pétrolier. Samedi dernier, en Arabie saoudite, une attaque terroriste de cette nature a été empêchée de justesse par l'armée américaine. En Irak aussi, le risque est présent de voir un attentat contre une installation pétrolière affecter la production.Mais, outre cette "prime de risque", c'est la situation aux Etats-Unis qui pousse les cours vers des sommets. Outre-Atlantique, les stocks d'essence sont inférieurs de 2% à ceux de l'an dernier, alors que la demande est de 4% supérieure. Pis: la hausse des cours n'a aucun effet sur le demande. A l'approche de la saison estivale, qui voit les déplacements automobiles se multiplier aux USA, la hausse de la demande devrait encore s'accentuer.Cette tension sur les cours du brut commence à susciter de réelles inquiétudes quant à ses conséquences économiques. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a ainsi estimé jeudi qu'elle risquait de contrarier la reprise européenne (lire ci-contre).Certes, jeudi soir, la situation semble se détendre un peu. A New York, le baril est en très léger repli, tandis que le Brent est repassé sous les 37 dollars à Londres. Mais de l'avis de plusieurs experts, cela pourrait bien n'être qu'une pause avant une nouvelle poussée des prix...
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