Adecco tente de restaurer la confiance

Beaucoup de bruit pour rien. Après avoir inquiété les investisseurs le 12 janvier dernier sur certaines irrégularités comptables dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, la direction d'Adecco minimise l'affaire. Si le conseil d'administration reconnaît l'existence "d'irrégularités" dans "certains pays", il "ne croit pas que l'impact soit significatif sur les comptes du groupe". Adecco souligne par ailleurs qu'aucune preuve de malversation n'a été démontrée pour le moment sur sa branche nord-américaine.Cette déclaration n'est pas une surprise, car plusieurs rumeurs circulaient depuis une semaine, évoquant des irrégularités ne dépassant pas quelques dizaine de millions d'euros. Il n'empêche. Dans la mesure où le groupe d'intérim suisse est poursuivi dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis et en Suisse, par les instances pénales et boursières, le marché a montré un véritable soulagement. En milieu de séance, le titre progresse de plus de 12,36%. Le groupe a par ailleurs répété sa volonté de renforcer ses contrôles en interne. Le président d'Adecco, John Browmer, a insisté sur le travail effectué en interne pour "renforcer et améliorer notre branche financière". "Nous devons apprendre beaucoup de cette passe difficile pour en sortir encore plus fort", a-t-il fini par déclarer. Cela passe évidemment par des changements d'homme. Ray Roe a ainsi été nommé président de la branche Amérique du Nord, d'où est parti le scandale. Mais un élément semble manquer à ce tableau optimiste: aucune date n'est encore fixée pour les résultats annuels 2003.Adecco aurait donc fait peur aux marchés à tort. Reste que ce vrai-faux scandale laissera des traces. Et d'abord pour les actionnaires. Le titre avait en effet perdu le 12 janvier un tiers de sa valeur. Il est vrai que les Bourses étaient alors pétrifiées par le scandale Parmalat. Cette chute sera bien difficile à combler. Et certains actionnaires majeurs, comme le Suisse Klaus Jacob, détenteur de 11,75% du capital d'Adecco, ne se sont pas gêné pour montrer ces derniers jours leur mauvaise humeur.
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