Les bénéfices d'Oracle s'envolent

C'est une performance spectaculaire qu'affiche Oracle pour le dernier trimestre de son exercice 2003/3004, avec un bénéfice frisant le milliard de dollars (990 millions de dollars sur les trois mois à fin mai). Le géant américain du logiciel a par ailleurs annoncé un bénéfice net de 2,68 milliards de dollars pour l'ensemble de l'exercice 2003/2004, en hausse de 16% par rapport aux 2,31 milliards enregistrés en 2002/2003.Au quatrième trimestre de l'exercice, les résultats d'Oracle ont été portés par la progression des recettes tirées des logiciels, en hausse de 12% (2,52 milliards de dollars). Ce qui compense largement le recul de 4% des ventes dans les services (558 millions de dollars de recettes). La marge d'exploitation n'a jamais été aussi élevée: elle a atteint 46% au quatrième trimestre et 38% sur l'ensemble de l'exercice. "Ce sont deux records absolus", a commenté la direction.Le lancement, il y a tout juste six mois, de la nouvelle technologie "Grid" (grille), a contribué à la hausse de 15% des recettes tirées des nouvelles licences d'exploitation. "Nous ne sommes encore qu'au début du cycle d'adoption mais la base de données 10g d'Oracle connaît un démarrage rapide", a observé Larry Ellison, PDG de la société, qui se félicite de ce que Oracle termine "très fort une très bonne année".Le groupe souligne qu'il a passé dans ses comptes, depuis un an, pour 54,2 millions de dollars de dépenses liées à son projet d'offre de rachat hostile sur l'éditeur de progiciels PeopleSoft. Une tentative d'OPA, lancée en juin 2003, qui devrait avoir du mal à se réaliser. Tout d'abord, le conseil d'administration de PeopleSoft a rejeté quatre offres d'Oracle, la dernière rebuffade remontant à la fin mai. Oracle avait alors révisé en baisse de 1,7 milliard de dollars sa proposition de rachat, désormais estimée à 7,7 milliards. "L'offre réduite est inadéquate et ne reflète pas la réelle valeur de PeopleSoft", avait expliqué l'éditeur de progiciels. Les banquiers de Citigroup Global Markets et Goldman Sachs avaient également indiqué qu'elle était "inadéquate d'un point de vue financier".D'autre part, les autorités anti-trust se sont emparées de l'affaire. Depuis le 7 juin, c'est donc devant la justice fédérale de Californie qu'Oracle défend ses arguments, dans un procès qui l'oppose au gouvernement américain. Selon les banquiers de Citigroup Global Markets et Goldman Sachs, "il y a de fortes chances que la transaction tombe sous le coup de la loi antitrust".Les résultats du jour n'ont finalement pas satisfait tout le monde: certains investisseurs s'attendaient à des chiffres encore meilleurs. Du coup, l'action Oracle, qui avait gagné 1,43% mardi en clôture à Wall Street, avant la publication des résultats, reculait de 3,67%, à 11,28 dollars, mercredi dans la matinée.
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