PSA envisage un redressement modéré en 2004

C'est un petit millésime que ce cru 2003 pour PSA Peugeot Citroën et ce aussi bien au niveau de l'activité que des résultats. Le chiffre d'affaires du groupe s'inscrit en léger recul (-0,4%) à 54,23 milliards d'euros. L'activité a subi les conséquences de la baisse de l'ensemble des monnaies par rapport à l'euro puisque hors effet de changes, le chiffre d'affaires s'inscrit en hausse de 1,5%. Quant au résultat net de PSA, il chute de 11,4% à 1,49 milliard d'euros. Le groupe a dégagé une marge opérationnelle de 2,19 milliards d'euros, soit 4% du chiffre d'affaires contre 5,4% un an auparavant.Pour ce qui est de la première division du groupe, à savoir l'automobile (80% du chiffre d'affaires total), elle a évidemment souffert des mêmes maux que l'ensemble du groupe. L'appréciation de l'euro a pesé sur l'activité - le chiffre d'affaires recule de 0,6% à 43,68 milliards d'euros en données publiées et progresse de 1% à taux de change constant - et les performances du groupe se sont également ressenties de la faiblesse du marché automobile français comme européen. La marge opérationnelle automobile s'est effondrée de 41% à 1,28 milliard d'euros. Résultat, la branche automobile de PSA affiche un taux de marge de 2,9% en 2003, loin derrière les 5% de 2002 et inférieur à l'objectif de 3% qu'il s'était fixé.Le recul de la marge PSA est d'autant plus significatif que son "frère ennemi", Renault, est pour sa part parvenu à enregistrer des résultats supérieurs aux attentes du marché avec notamment une marge de 3,6% (lire ci-contre). Pour l'année en cours, PSA fait preuve d'une très grande prudence. Il faut dire que les premiers chiffres relatifs à la tenue de deux principaux marchés européens, à savoir l'Allemagne et la France, n'incitent pas à l'euphorie. Les ventes de voitures neuves ont reculé en janvier de 9% outre-Rhin et de 11,9% en France. Un constat qui fait dire au groupe dirigé par Jean-Martin Folz qu'il n'y aura pas "d'évolution favorable de l'environnement, ni sur les marchés automobiles français et européen, ni dans l'évolution de l'euro". Pour sa part, le PDG de Renault est sur la même longueur d'onde puisqu'il estime qu'en 2004 le marché automobile restera "peu porteur", avec un rebond qui devrait se limiter à 2,5% en France et 1% en Europe sur l'ensemble de l'année.Dans ce contexte, PSA "s'attend donc à une stabilisation de ses performances commerciales en Europe et de ses résultats économiques dans son ensemble qui devraient se situer à un niveau proche du second semestre 2003". Le groupe anticipe, sans la chiffrer, une croissance modérée de son chiffre d'affaires et une marge opérationnelle du même ordre qu'en 2003. Pour ce qui est de la seule division automobile, un redressement des performances est attendu à compter du second semestre "avec un impact significatif sur les parts de marché et sur les marges grâce aux lancements de nouvelles voitures". PSA mise beaucoup sur l'arrivée sur le marché à compter du mois d'avril de la Peugeot 407 et à la sortie à l'automne de la Citroën C4.L'année 2003 aura donc été délicate et les perspectives restent assez prudentes. Mais, alors que l'on répète depuis des mois que Peugeot est entré dans un cycle moins favorable que son concurrent Renault, les spécialistes du secteur s'attendaient à bien pire, que ce soit au niveau des résultats publiés ou des objectifs. Du coup, rassurés par divers commentaires positifs de la part des analystes, les investisseurs reviennent massivement sur le titre, qui bondit de 4,14%, à 39,53 euros, à la clôture.
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