Hausse modérée de l'investissement industriel en 2004

Selon l'enquête réalisée par l'Insee auprès des chefs d'entreprises français, l'investissement dans l'industrie aurait progressé de 3% en 2004. Pour la seule industrie manufacturière, la progression de l'investissement a été plus mesurée, affichant une hausse de 2%. Par rapport à la précédente enquête publiée en octobre dernier, les industriels ont légèrement revu en baisse leurs estimations.L'enquête réalisée en janvier par l'Insee couvre les investissements productifs de toutes les branches industrielles, exception faite des secteurs de l'eau et de l'énergie. Pour mémoire, l'investissement dans l'industrie représente 30% de l'investissement total. Le secteur des biens intermédiaires aura été particulièrement dynamique en 2004, enregistrant une nette hausse des dépenses d'équipement. En revanche, l'investissement dans le secteur automobile a nettement diminué, ce qui n'a pas empêché les constructeurs français d'enregistrer d'excellents résultats l'année dernière. L'avenir dira si ce décrochage aura des répercussions sur leurs performances commerciales à moyen terme.Par ailleurs, l'Insee précise que la contraction des investissements dans l'industrie agroalimentaire a été largement compensée par ceux réalisés dans le secteur de la raffinerie."Ce niveau global d'investissement est insuffisant. Il ne permet pas à l'industrie française de progresser en termes de compétitivité prix et hors prix. Résultat, les produits 'made in France' souffrent d'une mauvaise image de marque à l'international", déplore Nicolas Bouzou au Xerfi, interrogé par latribune.fr.Pour 2005, les industriels français anticipent une hausse plus modérée de l'investissement dans l'industrie (2%). Dans l'industrie manufacturière, les dépenses d'équipements sont attendues en hausse de 3%. Des estimations plus optimistes que celles réalisées en octobre dernier. "Compte tenu du repli attendu cette année de la consommation des ménages, affectée par les déséquilibres récurrents sur le marché du travail, ces anticipations nous rendent assez sceptiques. D'autant plus que les exportations, toujours pénalisées par l'appréciation de l'euro face au dollar et par le ralentissement du commerce mondial, ne devraient pas stimuler l'investissement industriel", explique Laure Maillard chez Ixis CIB.
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