Les cheminots se mobilisent massivement contre les suppressions d'emplois

Avec une grève suivie par 36,9% des cheminots, chiffre fourni par la direction de la SNCF, les sept syndicats ont atteint leur objectif: adresser "un sérieux avertissement" au gouvernement. La dernière grève, qui s'était déroulée le 13 mai dernier, avait mobilisé 22,1% des effectifs de la SNCF.A l'origine de ce mouvement social, la suppression de 3.590 emplois sur les 168.300 que comptent la SNCF, prévue dans le budget 2005 de l'entreprise publique. Ce budget contesté par les syndicats a été adopté en début d'après-midi par le conseil d'administration de la SNCF.La mobilisation du personnel a d'ailleurs été en partie entendue par la direction qui a décidé de lâcher un peu de lest. Lors de ce conseil d'administration, le président Louis Gallois a annoncé la création de 300 postes supplémentaires pour le Transilien, réduisant de fait le nombre de suppressions d'emplois prévues par le budget 2005 à 3.290. De plus, la direction de la compagnie a décidé d'organiser une table ronde sur les salaires au cours du mois de février. "C'est mieux que rien. Ce sont les premières réponses à mettre au crédit de la mobilisation", a déclaré le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste. La circulation des trains a été fortement perturbée, avec notamment un TGV sur trois et un train Corail sur quatre. En Ile-de-France, avec seulement 16 à 40% du trafic assuré, la circulation était très difficile. Le mouvement a été très suivi dans certaines régions. Si un TER sur six circulait en Provence-Alpes Côte d'Azur, le trafic était quasi nul en Midi-Pyrénées. Concernant la continuité du service public prévue par l'accord signé le 28 octobre dernier, le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a déclaré que le gouvernement "fera le bilan" de son application à la lumière de la grève actuelle et "en tirera les conclusions". Dans un souci de renseigner le plus efficacement possible les usagers, la SNCF a mis en place depuis plusieurs jours un dispositif d'information sans précédent.Par ailleurs, entre 800 et 1.000 électriciens et gaziers d'Ile-de-France ont manifesté ce matin dans la capitale pour protester contre le projet industriel présenté aujourd'hui lors du conseil d'administration du groupe et qui pourrait entraîner la suppression de 12.000 à 15.000 emplois d'ici 2007. Si FO appellait à quatre heures d'arrêt de travail, la CGT s'est montrée plus offensive, appelant à un jour complet de grève.
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