Le gouvernement prolonge l'état d'urgence pour conjurer les violences urbaines

Pas question de baisser la garde après quelques nuits d'accalmie. Réuni avec deux jours d'avance, le Conseil des ministres a prolongé ce matin l'état d'urgence "pour une durée de trois mois" à compter de lundi prochain. Quarante villes restent actuellement sous couvre-feu en France dans ce cadre, mais le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a précisé que cette mesure strictement temporaire ne s'appliquerait "que là où elle était strictement nécessaire et en plein accord avec les élus". En outre, cette prolongation pourra être suspendue par décret avant son expiration. La nuit dernière, dix-huitième depuis le début de la crise, l'accalmie semblait se confirmer. "Seulement" 271 véhicules ont été incendiés (62 en Ile-de-France, 209 en province) et 112 personnes interpellées, selon un bilan provisoire de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Cinq policiers ont été blessés. Des chiffres qui, globalement, s'inscrivent en recul par rapport à ceux de la veille.La fermeté du gouvernement semble appréciée des Français, qui placent Nicolas Sarkozy en tête des "personnalités auxquelles ils font "confiance pour apporter des solutions aux problèmes des banlieues"(53%), suivi à un point par le Premier ministre Dominique de Villepin. Très critiqué pour sa discrétion sur le sujet, Jacques Chirac s'adressera aux Français ce soir lors d'une déclaration solennelle retransmise à la télévision.
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