La situation mensuelle budgétaire se dégrade en juin

Une nouvelle dégradation. Même si la situation mensuelle budgétaire se redresse sensiblement, les comptes restent encore dans le rouge. En juin, le solde général d'exécution enregistre un nouveau déficit. Celui-ci s'établit à 35,72 milliards contre 32 milliards l'année dernière à la même date. Soit un écart de 3,7 milliards d'euros. Pour mémoire, Bercy avait enregistré un déficit budgétaire de 8,2 milliards en mai dernier.Dans le détail, les dépenses du budget général atteignent 148.330 milliards d'euros en juin, en hausse de 1 % par rapport au même mois de 2004, ce qui représente 1,52 milliard d'euros de dépenses supplémentaires. Cette nouvelle progression s'explique en partie par la hausse de 1,7% des dépenses de rémunérations, de pensions, de charges sociales et de fonctionnement, affectées par la hausse de 0,5% du point salarial de la fonction publique au 1er mars dernier.Les dépenses militaires progressent également. Elles affichent une hausse de 6%, principalement sous l'effet des dépenses d'investissement. Seule bonne nouvelle, les dépenses d'intervention reculent de 5,6%. Cette baisse est-elle la conséquence de restrictions budgétaires ? Malheureusement pas. Elle a seulement pour origine un décalage calendaire dans le versement de certaines subventions.Cette hausse des dépenses générales ne semblent pas inquiéter les experts de Bercy. Ces derniers précisent que le rythme d'augmentation des dépenses d'un an sur l'autre - +1% - est maîtrisé, "conformément à l'objectif d'une progression des dépenses de l'Etat sur l'année limitée à l'inflation (+1,8 %)". La règle du "zéro volume" est donc toujours appliquée.De leur côté, les recettes nettes du budget général s'établissent à 124.040 milliards d'euros en juin, contre 124.630 milliards un an plus tôt. Soit une baisse de 0,5% (590 millions d'euros).Selon Bercy, "cette baisse résulte pour l'essentiel d'effets de trésorerie relatifs aux prélèvements opérés sur les recettes au profit de l'Union Européenne et aux recouvrements des recettes non fiscales". Quant aux recettes fiscales, elles augmentent de 1,5%, toujours dopées par la forte activité enregistrée en 2004. Ce surplus de recettes s'élève à 2,06 milliards d'euros. "Les tendances constatées les derniers mois se confirment : les recettes d'impôt sur le revenu (+ 1,52 milliard) et de TVA nette (+2,68 milliards) s'inscrivent en hausse". En revanche, l'impôt sur les sociétés (-640 M€) connaît une baisse du fait de restitutions d'excédents de versement plus dynamiques que l'an dernier.
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