Paris 2012, les détails du projet

Implantation des sites Le déroulement des Jeux Olympiques de 2012 s'articule autour de trois pôles principaux. Le premier est le Village Olympique, destiné à accueillir près de 17.000 athlètes et accompagnateurs dans le quartier des Batignolles, au nord-ouest de Paris. Comptant une superficie de 45 hectares, le Village met 34 ha à la disposition des zones résidentielles, le reste étant consacré à la zone internationale et à la zone de transport. Gymnase, pistes d'athlétisme ou encore courts de tennis, l'équipement sportif du Village se veut complet pour l'arrivée des sportifs en 2012. Un village annexe est prévu à La Rochelle où se dérouleront les épreuves de voile.Deux noyaux d'activités se partagent 75% des compétitions et sont reliés au village par un service de navettes pour parcourir les 6 kilomètres de distance, une proximité appréciable pour les acteurs de l'événement. Le noyau nord comprend 9 sites couvrant 50% des épreuves et offre un centre pour les médias internationaux A l'ouest, le second noyau de la compétition accueille 8 sites d'épreuves. Au total, 31 sites sont recensés et 12 existent déjà, notamment hors Ile de France: Lens, Lyon, Marseille et Nantes hébergeront les manifestations de football. Coût globalLe coût global est estimé par le Comité d'organisation à 4,1 milliards d'euros. Sur ce total, 2,2 milliards relèvent du budget d'organisation et 1,9 milliard d'autres sources comme la ville de Paris, l'Etat ou la région Ile de France. Ces derniers devront par exemple réunir 854 millions d'euros pour financer la construction du Village Olympique. Le Comité d'organisation prône la maîtrise des coûts: éviter les gaspillages et l'endettement durable en privilégiant à la fois l'efficacité des investissements. Dépenses Concernant le financement des infrastructures temporaires, la règle est celle d'une parfaite couverture des dépenses par les recettes. Dans le cas des équipements permanents, leur réalisation se doit de correspondre aux perspectives à long terme du territoire en répondant aux besoins locaux qui prévaudront après août 2012 en matière de loisirs, commerces, services publics ou sociaux..La part du budget consacrée aux transports est la plus importante au regard des chiffres affichés par le CO. Elle s'élève à 3,2 milliards d'euros contre 2 milliards d'investissements sportifs et 2,2 milliards de coûts de fonctionnement. Les 3,2 milliards consacrés aux transports représentent en réalité une dépense qui aurait été engagée de toute façon, quelle que soit l'issue de la délibération du CIO; dès lors, cette somme n'entre pas dans le budget olympique parisien.Recettes Outre les budgets accordés par les institutions publiques, a l'instar d'un fonds accordé par le ministère de la Jeunesse et des Sports d'un montant annoncé par Jean-François Lamour à 796 millions d'euros, les Jeux Olympiques généreront des revenus. La recette majeure prévue par le CO est celle de la vente des billets qui représenterait 23% du total des recettes, à savoir environ 507 millions d'euros. De leur côté, les licences sportives, les dons et les subventions ne contribuent qu'à hauteur de 2% au revenu des JO. De fait, les recettes à attendre proviennent essentiellement des parrainages locaux, internationaux et du CIO.Le soutien privé Accenture, Airbus, Publicis, Renault, Sodexho... le partenariat privé aux JO compte 20 entreprises à dimension internationale. Celles-ci se sont réunies au sein du Club des Entreprises présidé par Arnaud Lagardère. Pour ces grosses entreprises, le ticket d'entrée s'établit à 1,5 million d'euros. Sont admises par ailleurs au programme du Club les firmes de toute taille, de tout secteur et de toute région dès lors qu'elles se sont acquittées d'une adhésion de 1.000 euros, ce qui leur donne droit d'afficher le logo officiel de Paris 2012. Aujourd'hui, le programme recense plus de 800 membres.Le Club des Entreprises a contribué à la candidature de Paris à hauteur de 30 millions d'euros. Les entreprises membres se sont mobilisées comme relais de communication. A titre d'exemple, l'Hôtel de Ville de Paris a pu arborer les couleurs de Paris 2012 le 5 mars dernier grâce à la RATP. L'apport des entreprises a également été important sur le plan technique. La RATP et Accor ont respectivement apporté leur expertise aux chapitres transports et hébergement. France Télécom est intervenu dans la composante Télécommunications du dossier de candidature (on attend notamment plus de 15.000 journalistes).L'impact économique Le Boston Consulting Group a publié une étude sur les retombées économiques engendrées par les Jeux Olympiques avant, mais également, après leur déroulement. Il en ressort que 6 milliards d'euros de revenu sont attendus entre 2005 et 2012. Environ 60.000 emplois seraient créés, dont 14.000 directement liés au déroulement de l'événement. Sur l'horizon 2012-2019, 35 milliards d'euros potentiels sont espérés, avec la création de 42.000 postes qui seront maintenus après 2012. Ces emplois seraient répartis à hauteur de 22.000 dans le tourisme et 20.500 dans l'industrie du sport. Véritable booster de croissance, les JO promettent de dynamiser le secteur sportif en suscitant les vocations, encouragées par la création d'équipements modernes (vélodrome, centre de tir, etc...).
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