Mois de mai morose pour le marché automobile européen

En perte de vitesse. Sur un an, le nombre des immatriculations de voitures neuves en Europe a reculé en mai de 1,7% comparé à mai 2004, à 1.290.933 unités, contre 1.312.684 unités un an plus tôt selon les chiffres publiés mercredi par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Sur la période janvier-mai, les ventes ont baissé de 2,4%. Ces statistiques portent sur les immatriculations enregistrées dans les 25 pays membres de l'Union européenne. Si Chypre et Malte ne sont pas pris en compte, l'ACEA intègre les ventes réalisées par les constructeurs dans l'AELE, c'est à dire les marchés norvégien, suisse et islandais.Le recul est plus modéré en Europe de l'Ouest, qui comprend les 15 pays de l'UE avant l'élargissement de mai 2004 et les membres de l'AELE. Les ventes se sont repliées de 1,3% à 1,22 million d'unités vendues. L'ACEA explique en partie ce recul par la grève des transporteurs routiers en Italie qui a provoqué la chute des immatriculations dans la péninsule (-27,9%). Pas de quoi soutenir Fiat, en grandes difficultés depuis plusieurs années. La firme turinoise enregistre une chute de 25,5% de ses immatriculations. Au Royaume-Uni, les ventes ont également reculé en mai (3,4%). Sur les cinq premiers mois de l'année, le marché ouest-européen accuse une baisse de 1,4%, à 6,34 millions d'unités.Exception faite des marchés italien et britannique, l'Europe automobile se porte plutôt bien. La France, l'Espagne et l'Allemagne ont en effet affiché des hausses de respectivement 8,4%, 7,1% et 6,2% des immatriculations de voitures neuves au mois de mai.Toujours très dynamique, l'allemand BMW Group a vu ses immatriculations bondir de 22,5% à 67.728 unités, stimulées notamment par le lancement récent de son modèle d'entrée de gamme, la série One. Pour son compatriote Volkswagen, le mois de mai a également été florissant. Les ventes du groupe de Wolfsburg affichent une progression de 5,3% à 237.402 unités. En revanche, DaimlerChrysler n'arrive toujours pas à redresser la barre, ses ventes plongeant de 10,5%.La situation n'est pas si réjouissante dans l'Hexagone, les performances des constructeurs étant plus que mitigées. Le match entre Renault et PSA a tourné cette fois-ci à l'avantage de ce dernier. En effet, alors que la firme au losange enregistrait une baisse de 8,4% à 118.533 unités, le groupe dirigé par Martin Folz voyait ses ventes progresser de 0,1% de ses ventes en mai à 174.528 unités.Quant aux constructeurs japonais, ils continuent, lentement mais sûrement, à tailler des croupières aux leaders européens historiques. Toyota, Nissan et Honda affichent notamment des hausses de 2,8%, 5,6% et 3,8 % de leurs ventes en mai.
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