L'effet Microsoft est passé. En janvier, les revenus des ménages ont reculé de 2,3% selon le département du Commerce. Soit la plus forte baisse enregistrée depuis ces onze dernières années. Malgré son ampleur, ce repli est moins important que prévu, les économistes ayant préalablement tablé sur une baisse de 2,6% des revenus. Pour mémoire, les revenus des ménages avaient fait un bond de 3,7% en décembre, gonflés par les 32,6 milliards de dollars de dividendes exceptionnels versés par Microsoft.De fait, si l'on retire l'effet de ce versement, les revenus des ménages américains ont progressé de 0,5% en janvier, après avoir augmenté de 0,6% le mois précédent, hors "bonus Microsoft".Dans le même temps, le département du Commerce a indiqué que les dépenses des ménages sont restées inchangées en janvier. Une stagnation due en partie à une baisse sensible des achats de voitures et de pièces détachées. Le consensus des économistes avait misé sur une hausse de 0,1% des dépenses des Américains qui représentent 70% du PIB des Etats-Unis et qui constituent le principal moteur de l'économie outre-Atlantique. "Au regard de ces statistiques, les dépenses des ménages devraient ralentir au premier trimestre. Après avoir augmenté de 4,2% entre octobre et décembre, celles-ci ne devraient progresser que de 3% au cours du premier trimestre", estime Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis CIB. Enfin, l'indice des prix pour les dépenses de consommation (PCE) - la troisième statistique du jour communiquée par le département du Commerce - a augmenté de 0,2% sur la période. Hors alimentation et énergie, l'indice des prix a progressé de 0,3% et de 1,6% sur un an. Une hausse des prix qui devrait amener la Réserve fédérale a poursuivre son resserrement monétaire entamé en juin dernier.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:42

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