Rien ne va plus chez Samsung. Alors que le groupe coréen vient d'investir 1,4 milliard d'euros dans les LCD (lire ci contre), voilà qu'il envisage de faire machine arrière en matière d'investissements sur ce marché. Et pire encore, le groupe a annoncé aujourd'hui dans les colonnes du Financial Times que ses bénéfices pourraient reculer de 20% sur l'année.Le géant sud-coréen de l'électronique a en effet affirmé que des conditions de marché difficiles pourraient entamer ses résultats de 10 à 20% en 2005. Alors que le groupe a réalisé l'an dernier un résultat de plus de 10,5 milliards de dollars, la concurrence et la hausse du prix du pétrole devraient l'empêcher de faire aussi bien en 2005. Déjà au deuxième trimestre le groupe avait vu chuter ses bénéfices de 46% par rapport à l'année précédente. A l'époque, le président du groupe coréen avait été rassurant, prévoyant une reprise du marché et donc une amélioration de sa rentabilité au cours de la deuxième moitié de l'exercice.Mais aujourd'hui, le directeur général de Samsung, Yun Jong-Yong, prévient que "nous ne ferons pas aussi bien que l'an passé. Les bénéfices pourraient diminuer de 10 à 20%". Un phénomène qui, selon lui, "s'explique surtout par les conditions du marché, y compris les prix élevés des matières premières et du pétrole, ainsi que les taux de change". Par ailleurs, le deuxième plus gros fabricant mondial d'écrans à cristaux liquides (LCD) envisage aussi de diminuer ses investissements dans cette technologie. La baisse de la rentabilité de cette activité et surtout la concurrence accrue dans ce domaine font souffrir le groupe.Comme l'explique Yun Jong-Yong, "si le LCD devient un bien de consommation courante, nous serons prêts à faire des ajustements dans cette activité", mais "le LCD est un segment de marché très difficile, qui nécessite beaucoup d'investissement". D'ailleurs, le concurrent direct de Samsung, Philips, est dans la même situation. Ces deux entreprises ont été touchées de plein fouet par la chute des prix des écrans plats qui a débuté il y a plus d'un an. Elles pourraient donc continuer à souffrir de cette érosion des marges.

latribune.fr

19 Oct 2008, 19:53

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