Le Chinois Li Ka-shing confirme son intérêt pour Marionnaud

Marionnaud va-t-il passer sous pavillon chinois? Une source proche du dossier, relayée par l'AFP, a en tout cas confirmé les informations des Echos de ce matin selon lesquelles des discussions intensives ont été engagées entre la chaîne de parfumerie et le groupe AS Watson, filiale d'Hutchison Whampoa, le conglomérat du milliardaire Li Ka-shing."L'opération se fera sans doute avec Watson mais ça bloque sur le prix", a ajouté cette source. En d'autres termes, contrairement à ce qu'affirmait le quotidien, l'homme le plus riche d'Asie "n'est pas prêt à payer 21,80 euros par titre", soit une prime de 25% sur le dernier cours. Certes, il y a un véritable intérêt stratégique pour AS Watson, qui deviendrait numéro un mondial en mettant la main sur Marionnaud. Mais actuellement, le distributeur français n'est guère en position de force pour mener les discussions. "Les Chinois sont très bons commerçants et ils savent que Marionnaud va dans le mur", explique la source de l'AFP.Marionnaud est aujourd'hui resté muet sur le cas AS Watson. Toutefois, un porte-parole a rappelé à Reuters que Marcel Frydman "a toujours dit qu'il recherchait un partenaire industriel et financier pour continuer à développer son groupe". Si le patron et fondateur du groupe (qui détient 22% du capital et 35% des droits de vote) ne parvient pas à s'entendre avec AS Watson, il pourra néanmoins encore espérer boucler une opération de sauvetage.D'après les informations de La Tribune (voir ci-contre), il aurait d'ailleurs déjà pris des dispositions en préparant une vaste restructuration financière, comprenant l'émission d'un emprunt à haut rendement de 400 millions d'euros, qui couvrirait presque l'intégralité de sa dette estimée à 480 millions.Un tel scénario ne pourra toutefois pas se concrétiser sans quelques concessions destinées à rassurer les banques. Un signal a déjà été envoyé avec la nomination au conseil d'administration de Didier Cornardeau, président de l'Appac, et l'engagement de nommer un nouveau directeur général à la place du fils de Marcel Frydman.En attendant, l'action ne cote toujours pas. Selon le porte-parole du groupe, la suspension pourrait même être maintenue pour les "jours qui viennent".
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.