Echec des négociations entre Fiat et General Motors

Le délai est écoulé. Fiat et General Motors (GM) n'ont pas trouvé de terrain d'entente pour régler à l'amiable leur litige au sujet de l'option de vente par Fiat de sa filiale automobile à GM.Les deux groupes avaient en effet jusqu'à aujourd'hui pour mettre un terme à la possibilité d'exercice de l'option de vente détenue par Fiat. Le groupe italien, qui a la droit d'exercer jusqu'au 24 juillet 2010 une option de vente de 90% de sa filiale automobile à General Motors - déjà actionnaire à 10% de cette même société -, réclamait au constructeur américain une somme estimée à plus de 2 milliards de dollars pour renoncer son droit d'exercice.Or de son côté, General Motors, lié à Fiat depuis mars 2000, ne souhaite pas racheter Fiat Auto, et estime que l'option de vente est caduque en raison des lourdes modifications qui ont eu lieu dans le groupe italien, notamment au niveau de la santé financière du groupe. GM estime notamment que cette clause n'est plus valide alors que le groupe américain a vu sa participation au sein de Fiat Auto être diluée (de moitié) à la suite d'une augmentation de capital réalisée par la firme italienne en 2003. Par ailleurs, le périmètre de Fiat Auto a lui aussi été modifié, le constructeur asphyxié de dettes ayant été contraint de céder sa participation dans les services financiers Fidis à des banques créancières.En outre, GM fait lui aussi face à des difficultés en Europe, notamment avec ses filiales européennes Opel et Saab. Sur le Vieux continent, GM affiche ainsi une perte nette en 2004 de 570 millions d'euros. On comprend alors aisément que la société soit peu encline à acquérir Fiat Auto dont les comptes devraient pour leur part repasser dans le vert... en 2006. Fiat avait pourtant tenté de convaincre GM, repoussant même de 10 jours son droit d'exercice de l'option. Celui-ci était initialement daté au 24 janvier, mais Fiat l'avait reporté au 2 février afin de poursuivre les discussions avec son partenaire. Désormais, l'affaire peut être portée devant la justice américaine par GM, au risque de geler les collaborations industrielles existantes entre les deux groupes. Les deux sociétés ont notamment développé des plates-formes communes pour Alfa Romeo et Opel Corsa. Fiat Auto fournit également des moteurs diesels pour Opel et Saab. La Bourse, pour sa part, espérait un règlement rapide de cette situation, qui aurait pu satisfaire les deux sociétés. La déception est donc de taille et Fiat cède 5,49% à 5,86 euros en fin de séance.
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