Richemont confirme la reprise du secteur du luxe

C'est sur une note solide que le groupe de luxe Richemont, numéro deux mondial du secteur, a terminé son exercice 2004/2005, à fin mars. Le groupe suisse a en effet annoncé ce matin un bénéfice net de 881 millions d'euros pour cette période, en progression de 33% sur un an.Les performances enregistrées par Richemont - qui détient des marques comme Cartier, Van Cleef, Montblanc, Alfred Dunhill, Lancel, Jaeger-LeCoultre, Piaget, Baume & Mercier, Vacheron Constantin, etc... - témoignent du rétablissement du secteur du luxe après des années difficiles. Le groupe se félicite ainsi, dans son communiqué, de la "forte reprise de la demande" observée sur la période écoulée, et de "l'impact très positif qui en a résulté sur la profitabilité du groupe".De fait, le chiffre d'affaires a progressé sensiblement durant l'exercice, gagnant 10% à 3,717 milliards d'euros, soit le deuxième plus haut niveau de l'histoire du groupe. Surtout, Richemont ayant maintenu un strict contrôle de ses dépenses d'exploitation (+5%), l'impact sur la rentabilité à été considérable : le résultat d'exploitation a bondi de 71% à 505 millions d'euros. Ce chiffre "marque une reprise significative par rapport aux résultats de ces deux dernières années", souligne le groupe, et cela même si "il n'atteint pas encore les niveaux record observés en 2000 et 2001".Compte tenu des résultats du groupe de tabac British American Tobacco, dont Richemont détient 18%, le bénéfice net ajusté du groupe s'est établi à 881 millions d'euros, en hausse de 33%Le groupe, qui est contrôlé par la famille sud-africaine Rupert, se félicite de la croissance de ses activités dans "toutes les zones géographiques et tous les segments d'activité". Dans le domaine de la bijouterie, Cartier a notamment enregistré une croissance à deux chiffres de ses ventes dans toutes les régions, sauf au Japon. Les activités dans le secteur des montres se sont également très bien tenues, en particulier pour Jaeger-LeCoultre.Moins positif : le maroquinier Lancel a souffert de son positionnement centré sur le marché domestique français, ce qui lui a valu d'être affecté par "la dépression de l'économie locale et le faible niveau du tourisme" en France... Et Richemont se pose des questions sur son avenir: "je ne connais pas la recette pour transformer une marque de deuxième catégorie en marque de première catégorie", a estimé Johann Rupert, président du groupe, au cours d'une conférence de presse téléphonique. Quant à l'autre filiale en difficulté du groupe, Alfred Dunhill, elle a réduit ses pertes de 20% sur l'exercice. Sa situation n'en demeure pas moins "insatisfaisante". Le groupe, qui annonce ce matin le départ du directeur général de cette marque, est décidé à obtenir cette année une "amélioration significative de son efficacité opérationnelle".Johann Rupert a également affirmé "ne pas avoir de grande acquisition en vue". Il répondait ainsi aux rumeurs prêtant au groupe l'intention de se porter acquéreur de marques comme Bulgari ou Tiffany. Mais si Richemont n'envisage pas de se lancer dans de telles opérations, a-t-il ajouté, il y a une bonne raison à cela: le groupe "n'a pas les moyens d'emprunter 7 à 8 milliards d'euros"...Disposant de liquidités nettes de 617 millions d'euros, Richemont n'exclut pas, en revanche, des acquisitions plus modestes, qui lui permettraient d'étoffer encore son portefeuille de marques.L'action Richemont gagne 1,23%, à 41,15 francs suisses, en fin de séance à la Bourse de Zurich.
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