Latsminute.com flambe sur des espoirs de rachat

L'action Lastminute.com s'emballe. Le titre du voyagiste en ligne a brutalement décollé en milieu de journée et gagnait 44,42% à 152 pence en fin d'après-midi à la Bourse de Londres. La raison de cette poussée subite qui semble ramener le marché à l'heure de la flambée des valeurs Internet? Des rumeurs d'approche rapidement confirmées par la société."Le Conseil d'administration de Lastminute.com prend note des mouvements du titre aujourd'hui et confirme qu'il a reçu une approche qui peut ou non résulter sur une offre formelle sur le groupe", précise un communiqué laconique. Impossible d'en savoir plus. "Une annonce ultérieure sera faite en temps utile", ajoute le Britannique.En tout cas, quelle que soit l'identité de l'éventuel repreneur, le marché fait le pari qu'il sera prêt à mettre le prix pour s'emparer de Lastminute.com. Un coup d'oeil sur les cours permet de s'en apercevoir. Mardi soir, le groupe capitalisait quelque 360 millions de livres en Bourse. Aujourd'hui, avec la fièvre spéculative qui s'est emparée du marché, Lastminute.com est valorisé à près de 520 millions de livres en Bourse.Il faut dire que si les négociations aboutissent, l'acquéreur s'offrira un acteur reconnu du voyage en ligne, l'un des segments les plus dynamiques et les plus prometteurs de la Toile. Rien qu'en France, les ventes de voyages en ligne ont progressé de 50% en 2004. Et il y a un an, le directeur général de Voyages SNCF prévoyait des ventes multipliées par cinq sur cinq ans. Toujours sur ce marché hexagonal, où il a notamment avalé Dégriftour, Lastminute.com revendique la place de numéro deux avec une part de marché de 12%. Une place de choix alors que la France ne représente que 15% de l'activité de Lastminute.com, qui dépend à 65% du Royaume-Uni.Bien sûr, l'éventuel acquéreur devrait aussi reprendre en main un groupe déficitaire (voir ci-contre). Lastminute.com a perdu 77,2 millions de livres sur son exercice 2003-2004 (à fin septembre). Mais sur ce plan, le groupe prévoit de corriger le tir. Il a programmé des réductions de coûts passant par la suppression de 350 emplois. Par ailleurs, la perte de l'exercice passée provenait en partie des acquisitions réalisées auparavant. Or, en mars dernier, le président et fondateur, Bret Hoberman, a déclaré que le groupe était en "phase de consolidation", fermant la porte aux acquisitions pour l'exercice en cours.
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