Toyota bat des records en 2004 mais reste prudent pour 2005

Le numéro deux mondial de l'automobile se porte bien, mais reste prudent. Telle est la teneur du discours que Toyota a tenu lors de la publication de ses résultats annuels. Sur l'exercice passé (qui s'est terminé le 31 mars 2005), Toyota a battu des records. Record en termes de revenus, avec un chiffre d'affaires en hausse de 7,3% à 18.551 milliards de yens (près de 138 milliards d'euros), grâce à des ventes en volumes de 7,4 millions d'unités (+10,3%). Record également en termes de résultats. Bien qu'en hausse modeste (0,8%), le bénéfice net a atteint un niveau inédit de 1.171 milliards de yens (8,71 milliards d'euros).Reste que l'année fiscale 2004-2005 n'a pas été des plus faciles. Les effets de change ont coûté 140 milliards de yens au groupe. Et les coûts énergétiques et de matières premières ont pesé sur la rentabilité. Conséquence: alors que les revenus ont progressé de 7,3%, le résultat d'exploitation n'a progressé que de 0,3% à 1.672 milliards de yens. Autrement dit, malgré les réductions de coûts et les "efforts de marketing", Toyota n'a pu éviter une érosion de sa marge d'exploitation, passée de 9,6% à 9,1% en un an.A court terme, les mêmes facteurs pourraient influencer la marche du groupe. Et le poids des charges devrait être d'autant plus difficile à amortir que, dans un marché incertain, les constructeurs sont contraints de consentir des gestes commerciaux à leurs clients pour maintenir leurs parts de marché. Toujours est-il que le groupe préfère évoquer ses ventes en volumes lorsqu'il est question d'avenir. Pour l'exercice en cours (qui prendra fin en mars 2006), Toyota compte écouler 7,85 millions de véhicules (soit une hausse de 6%).En revanche, il ne s'étend pas sur ses projections de résultats. Ne donnant pas de chiffres, il précise simplement qu'il espère "maintenir un niveau de profit similaire à celui de 2004-2005 hors effets de changes, au moyen d'efforts de vente accrus et de réductions de coûts". Bref, entre des ventes en hausse et des résultats stables, la rentabilité de Toyota pourrait de nouveau marquer le pas.
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