L'immobilier, un investissement plus prisé que Wall Street aux Etats-Unis

Boursicoter? Vous plaisantez! Les investisseurs américains, et surtout ceux qui ont été échaudés par l'éclatement de la bulle de la high-tech et la baisse du marché, ne jurent plus, ces temps-ci, que par l'immobilier. A preuve, les clubs d'investissement immobilier fleurissent, pendant que les clubs d'investissement tout court périclitent outre-Atlantique. Les premiers ont triplé le nombre de leurs membres depuis 2001. Les seconds ont perdu 40% de leurs adhérents sur la même période. Mais surtout, c'est l'activité du marché immobilier lui-même qui illustre le mieux cette nouvelle recette pour faire de l'argent. Il y a quelques jours, les données rendues publiques par le département du Commerce faisaient état de ventes de maisons neuves en hausse de 12,2% en mars, avec un niveau record de 1,43 million de maisons vendues sur une base annuelle aux Etats-Unis. Les ventes de maisons anciennes se situent elles aussi à des niveaux record.Parmi les ventes de l'an dernier, 23% auraient été effectuées uniquement pour des raisons d'investissement, selon l'Association nationale des agents immobiliers. De même, les maisons de vacances représentaient 13% des transactions. Selon d'autres sources, les emprunts immobiliers réalisés uniquement pour investir dans la pierre constitueraient 9% du total des prêts hypothécaires. Interrogés en novembre dernier, des investisseurs listaient l'immobilier comme le meilleur investissement, devant les actions des entreprises pharmaceutiques cotées à Wall Street et celles des sociétés de technologie. Il faut dire que l'appréciation des biens immobiliers est énorme dans certaines villes. Dans l'agglomération de Boston, les prix ont crû de 80% sur les cinq dernières années. D'autres villes, en Californie ou ailleurs, ont aussi connu de très fortes progressions. Ainsi, les prix ont grimpé de 25% à Los Angeles et de 18% à Baltimore.Au point d'ailleurs, que certains experts s'inquiètent. En Californie, par exemple, seulement 19% des ménages peuvent maintenant acheter une maison à un prix raisonnable, contre 37% en 1999. Si les prix poursuivent leur course en avant, les ménages auront encore moins la possibilité de s'offrir leur "home sweet home". La bulle pourrait donc finir par se dégonfler, au moins dans certaines zones. Toutefois, certains observateurs font quand même remarquer qu'au niveau national, la moitié des ménages peuvent encore se permettre d'acheter une maison à un prix médian. De même, la hausse récente des taux d'intérêt n'a pas entamé leur enthousiasme. Bref, l'immobilier devrait rester une bonne affaire. Au moins pour un moment.
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