Les co-fondateurs d'Accor, Gérard Pélisson et Paul Dubrule, affirment qu'ils prendront leurs distances avec les instances de direction du groupe hôtelier dès que Gilles Pélisson prendra la succession de Jean-Marc Espalioux à la présidence de l'entreprise, le 15 janvier prochain. Paul Dubrule, joint par La Tribune, annonce que lui et Gérard Pélisson "quitteront leurs fonctions au conseil de surveillance d'Accor". Le fondateur est membre du conseil de surveillance tandis que son comparse Gérard Pélisson, oncle du futur président d'Accor, quittera la présidence du conseil de surveillance. Dans ces conditions, les deux hommes ne comprennent pas les réticences des banquiers. Jeudi soir, les représentants de la Caisse des Dépôts, de BNP Paribas et de la Société Générale se sont retirés du processus de nomination du nouveau président d'Accor (voir ci-contre). Depuis le début, les co-fondateurs soutiennent la candidature de Gilles Pélisson qui connaît l'entreprise puisqu'il a notamment dirigé la filiale Novotel avant de partir pour prendre la direction d'Euro Disney, puis, actuellement, de Bouygues Telecom. Les banquiers, minoritaires en nombre de voix au conseil de surveillance (4 voix sur 15), sont hostiles à la candidature de Gilles Pélisson, craignant que ses liens familiaux avec l'un des deux fondateurs du groupe ne soit un obstacle aux règles de bonne gouvernance de l'entreprise. Dès lors, ils ont choisi de soutenir un autre candidat, Pierre Danon, numéro deux du groupe Capgemini. Mais lundi prochain, lors du vote du conseil de surveillance, rien en théorie ne pourra plus empêcher la nomination de Gilles Pélisson qui peut compter sur les 11 voix restantes, y compris celles de Colony, le partenaire financier d'Accor (voir ci-contre).

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:06

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