Serono cherche à changer de main. La société de biotechnologies suisse a demandé à la banque d'affaires américaine Goldman Sachs d'"explorer différentes alternatives stratégiques" en vue d'un éventuel rachat. Si Serono affirme donc avoir mandaté la banque américaine pour étudier diverses possibilités, il insiste sur le fait "qu'il n'y a aucune garantie qu'une transaction aura lieu". Cette annonce fait suite à des rumeurs de reprise de Serono publiées dans le Wall Street Journal.Le quotidien économique avait signalé que la famille Bertarelli souhaitait à terme céder Serono dont elle détient 62%. Selon le WSJ, les Bertarelli n'ont "aucune pression pour vendre Serono mais seraient prêts à le céder si un prix intéressant est proposé". En tous les cas, l'annonce de Serono a provoqué une envolée du titre qui a clôturé en progression de 8,44% à 932 francs suisses, après avoir été porté jusqu'à 11,2% de hausse.Le mandat de Goldman Sachs serait donc de déceler d'éventuels investisseurs potentiels prêts à acheter à un "bon prix". Toujours selon le quotidien américain, une fusion de Serono avec un grand laboratoire mondial serait également acceptable pour les Bertarelli. Avec une capitalisation boursière de 7 milliards d'euros, seuls des laboratoires comme Novartis ou Pfizer seraient en mesure de racheter Serono.Au troisième trimestre 2005, Serono a affiché une perte nette de 249,5 millions de dollars (211 millions d'euros). Un an auparavant, le laboratoire avait engrangé un bénéfice de 395,8 millions de dollars sur la même période en raison de provisions exceptionnelles de 704 millions de dollars destinées à financer l'affaire de l'hormone Serostim aux États-Unis (voir ci-contre).

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:07

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