Les demandeurs d'asile fraîchement débarqués sur le territoire national se passeront de la prime de Noël reconduite cette année pour les "Rmistes" et les chômeurs indemnisés par le régime de solidarité financé par l'Etat. En effet, le gouvernement a décidé que cette prime, dont le montant varie entre 152 et 274 euros, ne serait pas versée aux bénéficiaires de l'allocation temporaire d'insertion (ATA).

Mise en place depuis le 16 novembre, l'ATA remplace l'allocation d'insertion (AI) et s'adresse, tout comme celle-ci, notamment aux demandeurs d'asile et aux personnes sortant de prison. Selon le ministère délégué à la Cohésion sociale, la nouvelle allocation est perçue aujourd'hui par environ 2.000 personnes, dont les deux tiers sont des demandeurs d'asile. Les bénéficiaires de l'AI, actuellement au nombre de 47.000, ont jusqu'au 16 janvier pour déposer une demande d'ATA, sans quoi cette allocation disparaîtra au fur et à mesure que les personnes cesseront de la percevoir.

La prime de Noël, qui a été adoptée cette nuit par le Sénat dans le cadre du collectif budgétaire 2006, a été reonduite sans revalorisation. Elle est accordée aux bénéficiaires du RMI, de l'allocation de solidarité spécifique (ASS, perçue par les chômeurs en fin de droits aux Assedic), de l'allocation équivalent retraite (AER) et de l'AI. Elle est censée être versée sans démarche spécifique au plus tard le 21 décembre.