La restructuration creuse les pertes d'Ares

La société de services informatiques a réalisé au cours du premier semestre de son exercice 2006-2007 clos fin septembre une perte nette de 9,4 millions d'euros, gonflée de 168% par rapport à l'année précédente en raison du coût du plan de redressement engagé par le groupe. Maurice Bourlier, actionnaire majoritaire et fondateur d'Ares, va céder sa participation.

C'est une passe difficile pour la société française de services informatiques (SSII) Ares. En l'espace d'un an, la situation s'est encore dégradée. Ainsi, Ares a enregistré au cours du premier semestre 2006-2007 clos fin septembre, une perte nette de 9,4 millions d'euros, contre 3,5 millions d'euros l'année précédente. La perte d'exploitation se creuse également pour s'établir à 12,3 millions d'euros, alors qu'elle n'était que de 3,7 millions au premier semestre 2005-2006, précise la société dans un communiqué. Orienté lui aussi à la baisse, son chiffre d'affaires a reculé de 5% à 202,9 millions d'euros.

Pour l'heure, les effets du plan de redressement engagé par le groupe se font attendre. Dans ce cadre, Ares avait cédé ses activités de distribution de PC, d'imprimantes et de consommables au français Inmac Wstore au mois d'octobre dernier. "Ces activités ont contribué à hauteur de 31,9 millions d'euros au chiffre d'affaires du groupe contre 40,1 millions d'euros lors du 1er semestre 2005-2006, soit une décroissance de -20,4%", indique le groupe. "Hors activités cédées, le groupe enregistre donc une décroissance limitée à -1,5%, ce qui confirme la stabilisation des activités conservées après deux exercices de baisse consécutive", ajoute-t-il.

Pour remonter la pente, Ares avait annoncé au mois de juin vouloir accélérer son plan de redressement en externalisant des activités et réduisant des coûts de commercialisation, prévenant alors qu'il pèserait fortement sur les comptes du groupe. Dans un entretien accordé au site boursier.com, Michel Berjamin, le nouveau patron de la SSII, reconnait que "la perte annoncée est effectivement lourde". "Le plan social et l'abandon de locaux sont à l'origine d'une perte de 5 millions d'euros, mais l'économie dégagée en année pleine ressortira entre 10 et 12 millions d'euros", souligne-t-il. Le dirigeant envisage "un second semestre à l'équilibre" et vise le retour à la profitabilité d'ici 2007-2008.

En marge de la présentation des résultats semestriels, la direction du groupe a annoncé que Maurice Bourlier va se retirer du capital de la société dont il est le fondateur. "J'ai une option d'achat portant sur 1,1 million de titres que possédait Maurice Bourlier", indique Michel Berjamin à boursier.com, "que je me dois d'exercer dans un délai de six mois. Le management en rachète 710.000". Le fondateur d'Ares ne conservera donc que 200.000 titres, soit une participation d'à peine 2%, contre 23,01% actuellement.

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