Les prix n'augmentent pas aux Etats-Unis pour le troisième mois consécutif

Les prix à la consommation et l'indice sous-jacent sont restés stables en novembre. Mais, devant la vigueur du marché de l'emploi, la Fed ne devrait pas abaisser ses taux avant le printemps ou l'été prochain.

Le tassement de la croissance américaine serait-elle en train de calmer le jeu sur le terrain de l'inflation ? En tout cas, les prix n'ont pas augmenté pour le troisième mois consécutif en novembre. Ils sont restés étals le mois dernier, après un recul de 0,5 % en octobre. L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils comme les produits frais et l'énergie, est également resté stable après une progression de 0,1 % le mois précédent.

Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à une inflation de 0,2 % en novembre et une hausse du même ordre de l'indice sous-jacent. Les prix de l'énergie n'ont reculé que de 0,2 % en novembre, après avoir chuté de 7 % le mois précédent.

Sur un an, l'inflation s'élève à 2 % après une hausse de 1,3 % le mois précédent, qui avait marqué un plus bas depuis juin 2002. L'indice sous-jacent s'élève quant à lui sur douze mois à 2,6 %, après 2,7 % en octobre. En septembre, l'indicateur avait atteint 2,9 %, un plus haut depuis 1996. Ces chiffres restent supérieurs à la zone de confort de la Réserve fédérale (Fed), située entre 1 et 2 %.

La théorie de la Réserve fédérale selon laquelle l'inflation finirait par se tasser naturellement semble donc se vérifier. La croissance n'a progressé que de 2,2 % au troisième trimestre, plus faible progression de l'année, et devrait se tasser davantage avec le ralentissement du marché immobilier. Les économistes s'attendent en moyenne à une croissance de 2 % au quatrième trimestre.

"Jusqu'à présent, la consommation américaine a montré une certaine résistance au problème immobilier en raison du gain de pouvoir d'achat dû au recul des prix de l'essence", note toutefois Véronique Riche-Flores, économiste à la Société Générale. La vigueur du marché de l'emploi et des hausses de salaires ne permettront pas un recul rapide de l'inflation, estime-t-elle. Du coup, la Fed ne devrait pas abaisser ses taux avant l'été prochain. Les bons chiffres de l'emploi vendredi dernier avaient déjà fait s'évanouir les espoirs d'assouplissement de la politique monétaire américaine dans les premiers mois de 2007.

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