La productivité américaine a chuté au dernier trimestre 2005 comme jamais depuis cinq ans. Attendue inchangée par les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg, la productivité non-agricole s'est affichée en recul à 0,6% en rythme annuel au quatrième trimestre. Une dégradation attribuable essentiellement à la hausse du coût de la main d'oeuvre. Les coûts unitaires du travail, mesure-clef de l'inflation, ont gagné 3,5% sur le trimestre.
Afin de combattre l'inflation, alimentée par la hausse des cours du pétrole et une croissance vigoureuse du PIB, la Réserve fédérale (Fed) a procédé mardi dernier à une quatorzième hausse consécutive d'un quart de point du taux cible des fonds fédéraux, porté depuis juin 2004 d'un plancher historique de 1 % à 4,50 %. "Reste que cette déception est à mettre en parallèle avec la faible croissance du dernier trimestre, la Fed ne devrait donc pas s'en émouvoir outre mesure", estime Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis.
Après une hausse de 4,5% au troisième trimestre 2005, c'est le premier recul de la productivité enregistré depuis début 2001. Sur l'année 2005, la productivité du secteur non-agricole a progressé de 2,7% en moyenne contre 3,4% en 2004. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 2,4% contre 1,1% l'année précédente et la production a progressé en moyenne de 4,1% contre 4,8% en 2004.
La hausse des salaires entrave la productivité américaine
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