George Bush change de secrétaire au Trésor

Le président George Bush remplace son secrétaire au Trésor John Snow par Henry Paulson, le patron de Goldman Sachs. Le nouveau venu aura notamment pour tâche de convaincre les Américains, dont la confiance donne des signes de fléchissement, de la bonne santé de l'économie des Etats-Unis.

Un nouveau secrétaire au Trésor pour regonfler le moral des Américains: c'est le choix qu'a fait aujourd'hui le président George W. Bush en annonçant la nomination d'Henry Paulson en tant que secrétaire au Trésor, en remplacement de John Snow. Ce dernier souhaitait depuis un moment quitter ce poste. Mais le président américain se montrait également mécontent de son incapacité à convaincre les Américains des bienfaits de sa politique économique et de la bonne santé de l'économie des Etats-Unis.

Le nouveau secrétaire au Trésor Henry Paulson, jusqu'ici PDG de Goldman Sachs, l'une des principales banques d'affaires de Wall Street, devra donc faire preuve de plus de pédagogie que son prédécesseur. George Bush a d'ailleurs vanté, parmi les raison de son choix, sa "capacité à expliquer les questions économiques en termes clairs". Le président a chargé son nouveau ministre de mener une politique favorable à la croissance et axée sur les réductions d'impôts et du déficit budgétaire.

Que le moral des Américains ait besoin d'un coup de pouce, les chiffres publiés aujourd'hui le démontrent. La confiance des consommateurs a en effet chuté au mois de mai, même si c'est plutôt un peu moins que ne l'attendaient les économistes. Selon l'institut Conference Board, l'indice qui mesure cette confiance s'est établi ce mois-ci à 103,2, contre 109,8 en avril.

L'optimisme des Américains retombe donc un peu, après il est vrai avoir atteint des sommets. Le chiffre d'avril était le plus élevé depuis environ quatre ans. La contre-performance de mai était donc largement attendue. Selon le consensus établi par l'agence Bloomberg, les économistes tablaient même sur une chute à 100,9.

Même si la confiance des Américains demeure donc à un niveau très convenable, elle commence à souffrir d'évolutions récentes. En particulier, la flambée des prix du pétrole observée ces derniers mois se répercute sur le moral des consommateurs avec un temps de retard. Autre phénomène négatif: la remontée des taux d'intérêt décidée par la Réserve fédérale commence à se traduire par des coûts d'emprunts plus élevés, ce qui a un impact sur la perception par les Américains de leur situation financière. Du coup, la proportion des Américains qui pensent que leurs revenus vont augmenter dans les mois à venir est désormais, à 16,6%, la plus faible depuis trois ans.

Globalement, l'indicateur mesurant la situation actuelle est tombé en un mois de 136,2 à 132,5. En ce qui concerne l'indice des attentes, il est passé de 92,3 à 83,7.

Cet indice du Conference Board reflète ainsi la même évolution du moral des consommateurs que celui de l'Université du Michigan, qui s'est établi à 79,1 en mai, après 87,4 en avril.

Pour les économistes, il ne fait guère de doute que la consommation des Américains devrait tendre à décroître dans les mois à venir - même si la corrélation entre les indicateurs de confiance et les dépenses effectives est loin d'être parfaite. Par ailleurs, la bonne tenue du marché du travail - avec un taux de chômage à 4,7% en avril - constitue toujours pour le moment un puissant soutien à la consommation.

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