Le bénéfice net de Gazprom explose au premier trimestre 2006

Le géant gazier russe Gazprom a multiplié par plus de deux son bénéfice net au premier trimestre 2006 et son chiffre d'affaires a progressé de 72% sur cette période. L'activité de Gazprom a été dopé par l'intégration de Sibneft et par la croissance des ventes de gaz naturel notamment dans les pays de l'ex-URSS.

Gazprom, le géant gazier russe est en pleine forme et il le prouve. Il vient en effet d'annoncer que son bénéfice net pour le premier trimestre 2006 a affiché une croissance record de 106% sur un an. Il s'inscrit à 190,89 milliards de roubles (5,58 milliards d'euros) contre 92,39 milliards de roubles au premier trimestre 2005. C'est mieux que ce qu'attendaient les analystes financiers qui tablaient sur un bénéfice net de seulement 5,1 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires est également en forte hausse de 72% sur un an. Il atteint au premier trimestre 585,77 milliards de roubles contre 339,18 milliards de roubles au premier trimestre 2005. Ces chiffres ont été publiés selon les normes comptables internationales.

Ces bonnes performances au premier trimestre 2006 sont d'abord dues à la consolidation du groupe pétrolier Sibneft. Sibneft qui a été rebaptisé Gazprom Neft, a été acquis en octobre 2005 par le géant gazier russe. Mais les profits et l'activité de Gazprom ont aussi été dopés par la progression de 47% de ses ventes de gaz naturel sur les trois premiers mois de l'année. Elles ont atteint 413,6 milliards de roubles grâce à une hausse des volumes et des tarifs du gaz naturel vendu aux pays de l'ex-URSS. Il faut noter que les ventes de gaz vers ces pays ont grimpé de 153% au premier trimestre 2006. Une belle performance alors que les ventes de gaz en Russie ont elles, seulement progressé de 18%. Il faut dire qu'en Russie, les tarifs sont régulés par le gouvernement.

Ces résultats constituent une bonne nouvelle pour Gazprom qui a été sous le feu de l'actualité ces derniers jours concernant le projet russe d'exploitation gazière et pétrolière du gisement de Sakhaline 2 après le retrait le 18 septembre dernier du permis d'exploitation accordé au groupe pétrolier Royal Dutch Shell. Une décision qui a été interprétée comme la volonté du Kremlin, qui contrôle Gzaprom, de vouloir reprendre le contrôle de l'approvisionnement énergétique. Toutefois Moscou a depuis, assuré le gouvernement japonais et l'Union européenne qu'il souhaitait poursuivre ce projet qui permettra d'exporter du gaz naturel liquéfié en majorité vers le Japon, à partir de 2008. Pour régler cette affaire, Gazprom pourrait obtenir 20% dans le consortium Sakhaline 2 qui jusqu'à présent est partagé entre Royal Dutch Shell qui possède 55% du capital et deux groupes de négoce japonais qui détiennent 45%. Des négociations sont en cours entre les différents parties et pourraient être conclues d'ici à la fin de l'année.

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