Allez les verts !

Le groupe Crédit agricole est champion de France. La banque verte affiche en 2005 le meilleur résultat de tous les établissements français. De quoi maintenant nourrir des ambitions européennes.

Cela s'est joué de peu. L'an dernier, le groupe Crédit agricole, avec un bénéfice net part du groupe de 5,98 milliards d'euros, a coiffé au poteau son rival BNP Paribas et ses 5,85 milliards. Tout un symbole pour la banque verte qui achevait également l'an dernier l'intégration du Crédit Lyonnais, récemment rebaptisé LCL.

Depuis son introduction en Bourse, le groupe mutualiste a ainsi profondément changé et peut désormais se prévaloir du titre de la banque française la plus profitable. Il est vrai qu'avec une part de marché de l'ordre de 25%, loin devant ses concurrents, le Crédit agricole se devait de faire aussi bien que BNP Paribas, bien moins puissant sur son marché domestique.

Champion de France, la banque verte peut désormais rêver d'horizons plus lointains et, pourquoi pas, jouer dans la cour des grands dans la ligue européenne. Ici, le niveau est plus élevé avec les géants britanniques (HSBC, RBS...), suisses (UBS) ou encore espagnols (SCH, BBVA...). Pour rivaliser, le groupe présidé par René Carron doit donc passer à la vitesse supérieure.

Son plan stratégique présenté en début d'année, ambitieux dans la banque de détail en France, mettait également l'accent sur le développement international. Un territoire où la banque se lance avec un peu de retard. BNP Paribas et la Société générale, dans la banque de particuliers, les services financiers spécialisés ou encore la banque d'investissement, ont déjà posé quelques pions à l'étranger.

Le Crédit agricole n'est bien sûr pas cantonné à l'intérieur de nos frontières mais il doit maintenant aller plus loin. Son principal atout est aujourd'hui sa participation dans la première banque italienne, Banca Intesa, un marché qui s'est ouvert aux étrangers et qui doit encore se consolider. Le Crédit agricole ne doit cependant pas se limiter à la seule péninsule. D'autres marchés peuvent encore s'ouvrir à lui. Mais pour cela le budget annoncé de 5 milliards d'euros (un peu moins d'une année de profits) semble un peu juste. Car depuis quelques années, les prix se sont envolés. L'internationalisation se paye désormais au prix fort.

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