La musique en ligne pèsera 4 milliards d'euros en 2011 en Europe

Une étude de Forrester prévoit que les téléchargements légaux de musique sur Internet approcheront les 4 milliards d'euros à l'horizon 2011 sur le Vieux Continent. Les téléchargements sur PC et téléphones portables représenteront ainsi 36% du marché musical européen.

La musique en ligne est prête à prendre le relais des disques physiques. D'après une étude de l'institut Forrester, publiée le 27 mars, les téléchargements légaux, en Europe, pèseront 36% du marché musical à horizon 2011, ce qui représentera 4 milliards d'euros de ventes environ. De quoi combler le vide laissé par la régression attendue des ventes de disques.

"Alors que de 2005 à 2011 les ventes de musique sur supports physiques perdront 30% de leur valeur en Europe, les téléchargements bénéficieront pour leur part d'une croissance exponentielle permettant de combler ce fossé", expliquent le cabinet d'étude. Ainsi, le marché musical physique européen passera de 9,1 milliards d'euros en 2006 à quelque 7 milliards d'euros en 2011.

"Actuellement les téléchargements légaux sur PC et sur mobiles représentent moins de 2% du marché musical européen", rappelle Rebecca Jennings, analyste senior des marchés de consommation chez Forrester. "Ceux-ci sont néanmoins appelés à connaître un développement rapide. Ils représenteront 36% des ventes d'ici à 2011, mais ce uniquement dans la mesure où les fournisseurs se seront préparés à satisfaire à la demande des consommateurs pour des services flexibles et simples à utiliser et qu'ils sauront proposer une tarification concurrentielle", ajoute l'analyste. En 2006, les ventes en ligne ne représenteront que 3% du marché européen de la musique, selon l'analyste.

Reste que l'absence actuelle de standardisation des formats de téléchargement est encore un problème pour le développement de ce marché, pourtant prometteur. "Il faudra (aux fournisseurs de musique en ligne) tout mettre en oeuvre pour simplifier le téléchargement musical sur mobile et en réduire le coût, tout en sachant que leurs investissements dans ce domaine ne généreront pas de retours substantiels avant un certain temps", conclut l'analyste de Forrester.

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