Enel juge sans fondement les rumeurs d'un rachat d'Union Fenosa

Selon des informations de presse, la direction du géant italien de l'électricité convoiterait le numéro trois de l'électricité espagnol Union Fenosa et rencontrerait aujourd'hui à Madrid des représentants du gouvernement espagnol. Une rumeur aussitôt démentie par Enel.

Si ses vues sur Suez ne semblent plus tout à fait d'actualité, Enel n'aurait en revanche rien perdu de son appétit. A en croire le quotidien économique ibérique La Gaceta de los Negocios, l'énergéticien italien convoiterait le numéro trois du secteur en Espagne, à savoir le groupe Union Fenosa. "La direction d'Enel a l'intention de prendre le contrôle d'Union Fenosa, selon des sources proches de la firme italienne", écrit le journal. Des rumeurs jugées "sans fondement" par un porte-parole du groupe transalpin, réagissant à ces informations.

Selon la Gaceta de los Negocios, le président et l'administrateur délégué d'Enel, Pierro Gnudi et Fulvio Conti -qui déclarait pourtant fin septembre n'avoir aucun projet de participation à une offre publique en Espagne-, doivent se rendre aujourd'hui à Madrid pour s'entretenir avec des représentants du gouvernement espagnol, dont le ministre de l'Industrie Joan Clos. Ils devraient également rencontrer des entrepreneurs du secteur de l'énergie et surtout le président du groupe ACS (construction, services, énergie), Florentino Perez.

Géant du BTP sur la péninsule ibérique, ACS est également présent dans l'énergie en tant que principal actionnaire d'Union Fenosa avec une part d'environ 35%, ainsi qu'une participation s'élevant désormais à 10% dans Iberdrola, participation qu'il souhaite porter jusqu'à 24,9%, juste avant le seuil légal obligeant à lancer une OPA. Iberdrola a dévoilé hier un bénéfice sur neuf mois en hausse de 25,6% à 1,236 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 8,153 milliards, en progression de 3,4%.

Dans un secteur de l'énergie en pleine ébullition, notamment en Espagne avec le dossier Endesa (qui doit se marier avec l'allemand E.ON mais a aussi été convoité par son compatriote Gas Natural), ACS avait en effet pris le contrôle au mois de septembre de 6,31% supplémentaire au capital d'Iberdrola, numéro deux de l'électricité espagnole.

Certains observateurs voyaient alors dans cette opération le prélude d'une fusion entre Iberdrola et le groupe énergétique Union Fenosa, dont le rapprochement formerait le premier groupe d'électricité en Espagne, devant Endesa. D'autant que la législation espagnole ne permet pas d'être l'actionnaire de référence de deux groupes présents dans l'énergie.

Par ailleurs avec une participation de 20,07%, ACS n'est autre que l'un des grands actionnaires du groupe autoroutier Abertis, dont le projet de fusion avec la société italienne Autostrade avait été frappé cet été d'un veto de la part du gouvernement de Romano Prodi. Alors que le président du Conseil transalpin vient récemment de lâcher du lest sur cette question, les discussions sur la prise de contrôle d'Union Fenosa par Enel pourraient être interprétées comme un renvoi d'ascenseur.

En Bourse en fin de séance, le titre Enel gagne 0,28% à 7,20 euros. L'action Union Fenosa profite davantage de ces rumeurs avec un bond de 2,35% à 39,60 euros.

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