Inco rejette l'offre de CVRD au profit de Phelps Dodge

Le géant canadien du nickel Inco vient de rejeter l'offre de rachat de 17,2 milliards de dollars canadiens du brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD) au profit de celle de l'américain Phelps Dodge.

Le très courtisé géant canadien du nickel semble avoir enfin fait son choix. En effet, Inco vient de recommander à ses actionnaires de rejeter l'offre formulée par le brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD), d'un montant de 17,2 milliards de dollars canadiens (12,11 milliards d'euros), et d'accepter une proposition concurrente de l'américain Phelps Dodge. L'offre de ce dernier valorise, elle, le groupe à 17,7 milliards de dollars canadiens. Inco a justifié son choix par le fait que CVRD n'avait pas relevé son offre, qu'il juge insuffisante. "A ce jour, CVRD a indiqué qu'il n'était pas disposé à engager des discussions sérieuses ou des négociations au sujet d'un relèvement de son offre. En conséquence, le conseil d'administration d'Inco a décidé de continuer à recommander aux actionnaires de voter en faveur de l'offre de Phelps Dodge", souligne le groupe dans un communiqué.

Jusqu'ici, Inco n'avait pas pris position face à l'offre du groupe minier brésilien. S'il n'était pas sûr de l'emporter, CVRD semblait toutefois bien placé avec son offre. Car celle-ci est réalisée entièrement en numéraire, à 86 dollars canadiens par action. A l'inverse, Phelps Dodge, troisième producteur mondial de cuivre, présente une offre amicale légèrement plus élevée que celle du groupe brésilien, mais qui propose quatre fois moins d'argent comptant aux actionnaires d'Inco que celle de CVRD. Teck Cominco, autre prétendant, a renoncé mi-août, faute de trouver les financements nécessaires à son offre qui était de 17,7 milliards de dollars canadiens.

Inco est depuis plusieurs mois au centre d'une bataille de géants du secteur minier dont les appétits se trouvent aiguisés par la flambée des cours des matières premières, le cours du nickel ayant doublé depuis le début de l'année. Les actionnaires d'Inco doivent se réunir le 7 septembre afin de se prononcer sur l'offre d'achat de l'Américain.

Au cours de l'été, Inco a lui même eu la volonté d'acquérir son compatriote et concurrent Falconbridge. Il a cependant été contraint de renoncer faute de liquidités. Finalement, c'est le groupe anglo-suisse Xstrata qui s'est porté acquéreur.

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