Au lendemain d'un nouveau coup de semonce marqué par une dégringolade de respectivement 6,50% et 7,15% des indices composites des Bourses de Shanghai et de Shenzhen, les esprits chagrinés par l'annonce dans la nuit de mardi à mercredi d'un triplement de l'impôt sur les transactions boursières se sont ressaisis.

C'est du moins ce que laisse à penser l'indice composite -qui regroupe les valeurs A, libellées en yuans, et les valeurs B, libellées en dollars- de la Bourse de Shanghai, qui en clôture a gagné 56,57 points soit 1,40% à 4.109,65 points. Car tout au long de la séance les investisseurs n'ont pas d'emblée donné le sentiment d'avoir retrouvé leur sérénité et leur appétit démesuré pour les actions chinoises.

En effet, l'indicateur de tendance a abandonné jusqu'à 4,8% en séance. Une glissade qui l'a même fait descendre sous la barre symbolique des 4.000 points, alors qu'il s'était allègrement hissé au dessus dans un climat d'euphorie depuis le 9 mai dernier et pour la première fois de l'histoire de Shanghai.

Les craintes de certains investisseurs face au risque de correction plus sévère n'ont donc pas disparu totalement en l'espace de vingt-quatre heures à Shanghai. Pas plus qu'à Shenzhen où la nervosité et la volatilité sont restées une constante tout au long de la séance. A tel point que l'indice de la Bourse de Shenzhen, contrairement à celui de Shanghai, est resté bien ancré dans la baisse. Y compris en fin de séance où il accusait une perte de 1% à 1.187,51 points.

Cette évolution contrastée entre les deux places chinoises devrait donc inciter les grands investisseurs internationaux à la plus extrême vigilance tant au regard de ces deux Bourses de la région que de l'ensemble des Bourses émergentes, voire de la planète boursière sur lesquelles le risque de contagion n'est pas totalement écarté .