La CGT voit ses effectifs progresser légèrement à 715.000 adhérents

La confédération de Bernard Thibault se fixe toujours l'objectif du million de syndiqués mais sans dire à quelle date elle compte l'atteindre. Elle lance une nouvelle campagne nationale de syndicalisation à la fin du mois de janvier.

Un million d'adhérents... La CGT en rêve depuis plusieurs années. Y parviendra-t-elle un jour? Son secrétaire général Bernard Thibault a réitéré ce souhait lundi, mais sans pour autant fixer de date butoir. "Nous voulons atteindre le plus rapidement possible le million d'adhérents", a-t-il affirmé. Pourquoi cette annonce, récurrente depuis le 47ème congrès confédéral de la CGT qui s'est tenu en mars 2003, est-elle jusque-là restée sans suite? Parce que "nous n'avons pas consacré suffisamment de temps et d'effort" pour atteindre cet objectif, analyse Bernard Thibault.

Voilà pour les voeux. En ce qui concerne les résultats, la CGT affiche une stabilisation des ses effectifs, à 715.000 adhérents en 2005, soit à peine 4.000 de plus qu'en 2004. Pourtant, elle a enregistré 38.000 adhésions en 2005. "Il nous faut 6% à 7% d'adhésions par an pour seulement maintenir les effectifs, souligne Bernard Thibault, car nous avons du mal à faire face à la précarité de l'emploi, à la mobilité et à l'instabilité professionnelles". Or, celles-ci se traduisent par des départs de la CGT chaque année. "Malgré les obstacles que sont l'atteinte à la liberté syndicale et la précarité de l'emploi, nous sommes parvenus à une stabilisation de nos effectifs", s'est-il félicité. Si les comptes 2006 ne sont pas clos, la CGT annonce déjà le chiffre de 31.337 adhésions l'an dernier.

Pour tenter d'accroître ses effectifs, la CGT organise une nouvelle semaine nationale de syndicalisation à la fin du mois, du 22 au 26 janvier, au cours de laquelle les militants iront à la rencontre des salariés. Débats publics et distributions de tracts sont au programme. "Derrière l'objectif de nous tourner davantage vers les salariés, pour gagner à s'investir dans le syndicalisme, il y a la nécessité de bouger nos pratiques et nos priorités pour mieux coller à ce qu'est le salariat aujourd'hui", a précisé Daniel Sanchez, secrétaire confédéral.

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