Le marché s'attendait à une telle baisse. Le bénéfice net de BMW a chuté de 34 % au premier trimestre 2007, à 852 millions d'euros. "L'introduction de nouveaux modèles a dans un premier temps conduit à des coûts élevés de lancement, qui vont toutefois être payants dans l'avenir", a expliqué la direction du constructeur automobile allemand.

Le fabricant a notamment récemment sorti une nouvelle Série 1, une version redessinée du X5 et une nouvelle mini. Dans cette attente, une partie des consommateurs ont différé leurs commandes. Ce qui explique la stagnation des ventes du groupe au premier trimestre à 332.948 véhicules, toutes marques confondues (BMW, Mini et Rolls-Royce).

Après ce premier trimestre, la direction de BMW, en place depuis le milieu de l'année dernière, se veut confiante. "Nous prévoyons une hausse marquée de l'activité au cours des prochains mois", a assuré le président du directoire, Norbert Reithofer. Lors d'une conférence téléphonique, la direction a indiqué que les ventes ont progressé de 2,5 % en avril et que la croissance allait être encore plus forte en mai et juin.

En avril, les ventes de Mini ont bondi de l'ordre de 18 % alors qu'elles avaient baissé de 5,1 % au premier trimestre. Dans ces conditions, Norbert Reithofer a confirmé que le bénéfice imposable hors exceptionnels devrait dépasser en 2007 le record de l'an dernier, une fois exclue une plus-value exceptionnelle de 372 millions d'euros réalisée en 2006.

L'objectif du constructeur est de conserver sa place de premier constructeur de véhicule de luxe devant son compatriote Mercedes. Pour y parvenir, lors de la présentation des résultats de l'exercice 2006, la famille Quandt, premier actionnaire de BMW, a indiqué qu'elle menait une revue stratégique du groupe dont les conclusions seront communiquées aux salariés en juillet prochain.