Le MBA, le passeport pour un saut de carrière

Cette prestigieuse formation permet de passer du stade de manager à celui de dirigeant. Mais il exige un investissement personnel important. La plupart des écoles de gestion, quelques écoles d'ingénieurs et universités proposent des programmes à temps plein et d'autres à temps partiel.

Les cadres doivent se préoccuper dès maintenant de leur possible et future inscription dans un Master of business administration (MBA). La plupart des programmes à temps plein de cette prestigieuse formation commencent en septembre/octobre. C'est donc en février/mars qu'il convient de se renseigner sur les meilleures formations, de vérifier si le lourd investissement en temps vaut la chandelle d'une belle promotion ou d'un changement de carrière, objectif ultime de cette formation qui permet d'acquérir une vue globale sur l'entreprise.

Acquérir une vision globale de l'entreprise

Le MBA est en effet un 3e cycle généraliste en management. Il permet aux candidats de comprendre le fonctionnement des entreprises et leur évolution par rapport à leur marché, à leur donner une vision d'ensemble et à les aider à évoluer vers des fonctions de direction. Toutes les fonctions clés de l'entreprise sont donc inscrites au programme : stratégie, finances, marketing, RH...Le MBA permet donc de franchir le cap de manager à dirigeant.

C'est donc dès février qu'il convient d'entamer les négociations avec son employeur pour un possible financement. Et les débats avec sa famille pour vérifier si celle-ci acceptera de voir un de ses membres passer ses journées loin du domicile et consacrer ses soirées et ses week-ends à potasser ses cours. Et qu'il convient de choisir le pays où se former et les modalités de formation.

Aux Etats-Unis, en Europe et en France

A l'origine des MBA, les Etats-Unis. Dans ce pays, la quasi-totalité des universités disposent d'un programme MBA. C'est le cas des plus grandes comme Harvard, Tuck, Wharton, Stanford ou UCLA. C'est aussi le cas des universités d'Etat, moins prestigieuses. Mais la patrie du MBA se fait désormais tailler les croupières par d'autres pays. Les universités du Royaume-Uni ont, elles aussi, crées leur MBA. La London Business School figure parmi les meilleurs MBA au Monde. C'est aussi le cas de l'IMD, le discret MBA de Lausanne aux effectifs réduits. En Espagne, l'Instituto de Empresa, de Madrid, et l'IESE de Barcelone monte régulièrement la qualité de leur formation. En Italie, Bocconi s'est installé parmi les grands.

La France est un cas un peu à part. En effet, elle accueille le seul MBA extra-territorial, l'INSEAD. Ce prestigieux établissement fondé par un général américain et appliquant les normes de recrutements et les standards de formation des meilleures universités d'outre-atlantique se niche dans la verdure de Fontainebleau. A côté, les grandes écoles de gestion, quelques écoles d'ingénieurs et l'université de Dauphine, proposent elles aussi leurs MBA.

Des programmes à temps plein

Certains de ces programmes sont dit à plein temps. C'est notamment le cas de l'INSEAD et, d'HEC qui sont par ailleurs les rares écoles à accueillir deux promotions par an. Le programme de l'INSEAD, un des plus courts du marché (10 mois), proposé à Fontainebleau ou à Singapour, est un des plus internationaux (70 nationalités sont représentées) au monde. Envers du décor : les grosses promotions (plus de 800 personnes) ont valu à l'établissement d'être traité "d'usine à MBA". A HEC, la formation s'étale sur 16 mois. Moins condensé que celui de l'INSEAD, le programme, lui aussi bien côté, permet aux candidats en quête de reconversion de peaufiner leur projet et d'effectuer des périodes d'échange à l'étranger au sein d'un large réseau d'établissements partenaires.

D'autres à temps partiels

L'ESCP-EAP propose pour sa part un programme de 18 mois, débutant en janvier, et pouvant être suivi selon trois modalités : séminaires de quelques jours tous les mois, cours en fin de semaine ou temps complet (6 mois intensifs suivis d'options). L'école profite de son ancrage dans quatre capitales européennes en plus de Paris pour organiser des stages de quatre jours par mois sur les différents campus européens de l'établissement.
La plupart des écoles ont d'ailleurs développé des programmes à temps partiel qui ne sont pas identiques à ceux à temps complet. Ils se déroulent le plus souvent le week-end ou une semaine par mois. Ce sont les préférés des cadres qui peuvent ainsi conserver un lien avec leur entreprise. Ceux qui optent pour cette formule peuvent frapper à la porte de l'INSEAD, qui a lancé un programme de 17 semaines. HEC, l'ESSEC, l'EM-Lyon, l'Edhec, Reims management school, Audencia, l'IFG ou Dauphine organisent elles aussi des formations à temps partiel qui sont très bien cotées.
Parmi les écoles d'ingénieurs, les Ponts et Chaussées se distinguent avec leur MBA Executive de fin de semaine, qui s'ajoute au programme à plein temps. Une autre école d'ingénieur, les Arts-et-Métiers (ENSAM), s'est alliée avec une formation universitaire, l'IAE d'Aix, une école de gestion, l'INT management, et un organisme de formation, l'IGS, pour créer un MBA à temps partiel.


Demain : comment choisir son MBA

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