"Il est juste temps de partir", a déclaré Karl Rove, l'artisan des deux campagnes présidentielles de George W.Bush en 2000 et 2004. La démission d'un des plus grands stratèges mais aussi l'un des plus controversés du président américain constitue "une véritable perte", à en croire un porte parole de la Maison Blanche.

Selon le Wall Street Journal, le conseiller politique avait déjà réfléchi à l'idée de démissionner un an plus tôt, mais a repoussé son départ alors que les démocrates se dirigeaient vers une victoire aux élections sénatoriales de fin 2006. Cette démission intervient cependant peu de temps après que le président Bush eut évité à Karl Rove de témoigner devant la commission des affaires judiciaires du Sénat américain pour le renvoi de 9 procureurs pour des raisons partisanes.

Les détracteurs de la Maison Blanche s'étaient alors ulcérés de l'immunité accordée à l'un des "cerveaux" de Bush. Ils ont même été jusqu'à affirmer, comme le président de la commission des affaires judiciaires Patrick Leahy, "depuis l'administration Nixon, n'avoir jamais vu de tels efforts faits pour corrompre l'application de la loi à des fins politiques".

Karl Rove a aussi été suspecté, avec Lewis Libby, principal consultant du vice président Dick Cheney, d'avoir rendu publique la véritable identité d'un agent de la CIA, Valerie Plame, afin de se venger du conjoint de celle-ci, un ancien ambassadeur qui avait dévoilé un mensonge de l'administration Bush à propos des soi-disant armes de destructions massives irakiennes.

Karl Rove compte maintenant se concentrer sur sa vie famille au Texas, loin de Washington.