Les banques japonaises financent de nouveau l'économie

Signe que la santé de l'économie japonaise, et donc de son secteur bancaire, s'améliore, les prêts accordés par les banques ont augmenté en 2006 pour la première fois en dix ans. Après une très bonne année 2006 (2,8% de croissance), l'économie japonaise devrait encore croître de 1,8% cette année, selon le Crédit Agricole

Les prêts consentis par les banques au Japon ont augmenté en 2006 pour la première fois en dix ans, traduisant la reprise de l'investissement dans la deuxième économie mondiale et la santé retrouvée du secteur bancaire. Selon les statistiques de la Banque du Japon, l'encours des prêts bancaires a augmenté de 1,2% en 2006 par rapport à 2005 à 384.860 milliards de yens (2.483 milliards d'euros), marquant sa première augmentation depuis 1996.

Ce chiffre reflète l'accélération actuelle des investissements des entreprises japonaises, ainsi que la situation assainie des banques nippones plombées jusqu'à la mi-2005 par une montagne de mauvaises créances héritées de l'éclatement de la bulle spéculative au début des années 1990. "Le pire est passé pour le crédit bancaire, même si le rythme de croissance reste très modeste", estime Hiromichi Shirakawa, économiste au Crédit Suisse.

La croissance japonaise, soutenue en 2006 (2,8%), ralentirait cette année à 1,8%, selon les prévisions du Crédit Agricole. La croissance japonaise a gagné en autonomie. En effet, le commerce extérieur n'est plus le seul moteur de la croissance. La demande intérieure soutient également l'activité. La consommation a cru de 1,2% en 2006 et l'investissement des entreprises de 4,4%. "Avec les importants profits et une situation financière assainie, les entreprises japonaises ont pu accroître leurs investissements", souligne le Crédit Agricole.

"Le point haut du cycle de l'investissement privé a probablement été déjà dépassé", tempère toutefois BNP Paribas. La question du soutien de la consommation est donc ouvertement posée. Or, souligne BNP Paribas, "l'amélioration de la situation des entreprises tarde à se transmettre à celle des ménages". La progression des salaires nominaux ne dépassent pas 0,5% l'an. Même si l'inflation reste proche de zéro, le pouvoir d'achat des consommateurs japonais ne connaît aucun emballement.

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