Alitalia a annoncé ce matin la convocation de ses actionnaires en assemblée générale le 22 février prochain, afin d'élire un nouveau conseil d'administration. Cette décision fait suite au retrait de Jean-Cyril Spinetta, le patron d'Air France-KLM, qui a démissionné hier du conseil d'administration de la compagnie aérienne transalpine, entraînant automatiquement sa dissolution. Le conseil ne comptait plus que deux membres et les statuts du groupe stipulent qu'il doit en compter au moins trois pour pouvoir fonctionner.

La manoeuvre du président d'Air France-KLM n'a pas manqué de relancer les spéculations sur le dépôt d'une offre de la part de la compagnie franco-néerlandaise, à une dizaine de jours seulement de la clôture de l'appel d'offres lancé par le gouvernement transalpin pour le rachat d'Alitalia. Les acquéreurs potentiels ont, en effet, jusqu'au 29 janvier pour déposer leur offre. Toutefois, Air France-KLM a toujours été fort prudent à ce sujet. Fin novembre, Jean-Cyril Spinetta avait révélé "l'existence d'échanges exploratoires" avec la compagnie aérienne.

La compagnie italienne enregistre une très forte dégradation de ses résultats qui pourraient afficher une perte nette de 400 millions d'euros en 2006, selon la presse italienne. L'autorité italienne de surveillance de la Bourse, la Consob, presse Alitalia de faire le point sur son plan de cession d'actifs non stratégiques et sur ses besoins financiers pour les 12 mois à venir, en dépit de l'absence de conseil d'administration.